>>Après Mossoul, l'offensive est lancée contre l'EI à Raqa
Les forces irakiennes patrouillent à Hamam al-Alil, à une quinzaine de kilomètres de Mossoul, le 7 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette avancée resserre encore l'étau sur les milliers de jihadistes qui défendent leur fief dans le Nord de l'Irak, attaqué sur plusieurs fronts par les troupes irakiennes et leurs alliés depuis le 17 octobre.
À quelque 400 km à l'Ouest, en Syrie, la force arabo-kurde continue à progresser vers Raqa, l'autre grande ville encore contrôlée par l'EI.
La prise de Bachiqa, ville située à une douzaine de kilomètres au nord-est de Mossoul, était l'un des objectifs fixés aux peshmergas, les combattants kurdes, dans la vaste opération lancée par Bagdad.
Bachiqa est "sous le contrôle total" des peshmergas, a annoncé mardi 8 novembre Jabbar Yawar, un responsable de la région autonome du Kurdistan irakien. Ils "sont en train de ratisser la ville et de la déminer", a-t-il précisé.
Les forces peshmergas ont indiqué qu'il y avait encore des kamikazes et des snipers à Bachiqa, estimant qu'environ 5% de la ville demeurait entre les mains des jihadistes.
Charnier découvert
Parallèlement, les forces irakiennes continuent à traquer les jihadistes rue après rue, maison après maison, dans les quartiers de l'est de Mossoul, se dirigeant lentement vers le centre et le fleuve Tigre qui traverse la ville.
Et au Sud, d'autres unités se rapprochent de la périphérie après avoir pris lundi 7 novembre la ville de Hamam al-Alil, à une quinzaine de kilomètres.
Dans cette ville, elles ont découvert un charnier où étaient visibles des morceaux de corps et d'os. "Il y a environ 25 corps visibles, mais cela ne signifie pas qu'il s'agisse du nombre total. Nous pensons qu'il y a un très grand nombre de cadavres", a indiqué Mohammed Taher al-Tamimi, un responsable des enquêteurs. Selon un habitant, l'EI a mené des exécutions sur ce site.
Carte de la région de Mossoul avec les points clés de la situation militaire, les forces déployées, les mouvements des troupes et l'entrée des forces irakiennes dans Mossoul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Par ailleurs, l'ONU a annoncé que, selon des informations recueillies sur place, les jihadistes "avaient déplacé de force quelque 1.500 familles de Hamam al-Alil vers l'aéroport" de Mossoul le 4 novembre. Elle a aussi évoqué "l'enlèvement d'au moins 295 anciens membres des forces de sécurité irakiennes" par les jihadistes à l'ouest de Mossoul, autour de la ville stratégique de Tal Afar.
Fuite de civils
En Syrie, la route vers Raqa se dégage progressivement pour les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes mais qui comprennent aussi des Arabes et des Turkmènes.
Trois jours après le début de leur offensive sur Raqa, ces combattants avancent sans trop rencontrer d'obstacles depuis le nord, sur un territoire peu peuplé.
"Deux villages de plus ont été libérés depuis hier (...) Les combats se poursuivent et le moral est bon", a indiqué la porte-parole de l’offensive, Jihan Cheikh Ahmad.
Face aux avancées des forces arabo-kurdes dans la région de Raqa, des civils se trouvant sous la coupe des jihadistes ont préféré fuir de peur d'être pris comme boucliers humains.