Irak : des roquettes frappent une base aérienne abritant des soldats américains

Une salve de roquettes a frappé lundi soir 16 février une base aérienne dans le Kurdistan irakien, tuant un employé civil et en blessant cinq autres ainsi qu'un soldat américain, a annoncé la coalition menée par les États-Unis.

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Les forces de sécurité se déploient sur les lieux d'une attaque à la roquette à Erbil, au Kurdistan irakien, le 15 février.

Au moins trois roquettes ont été tirées vers Erbil, la capitale de cette région autonome du nord de l'Irak, et l'une a atteint une base aérienne sur laquelle des troupes américaines sont stationnées, selon cette source. C'est la première fois depuis près de deux mois que de tels tirs prennent pour cible des installations militaires ou diplomatiques occidentales en Irak.

L'attaque a été revendiquée en ligne par un groupe peu connu qui se fait appeler Awliyaa al-Dam ou "Guardians of Blood" ("les Gardiens du sang"). Vers 21h30 heure locale (18h30 GMT), un correspondant de l'AFP a entendu plusieurs puissantes explosions dans la banlieue nord-ouest d'Erbil.

Des sources sécuritaires irakiennes et occidentales ont déclaré qu'au moins trois roquettes avaient été tirées en direction de l'aéroport de la ville. Outre le complexe militaire, deux d'entre elles sont tombées sur des zones résidentielles de la périphérie de la ville.

Delovan Jalal, responsable du département de la Santé d'Erbil, a indiqué qu'au moins cinq civils avaient été blessés, dont un se trouvait dans un état critique. Le colonel Wayne Marotto, porte-parole de la coalition menée par les États-Unis, a déclaré que l'employé civil n'était pas irakien, mais il n'était pas en mesure de préciser immédiatement sa nationalité.

Le ministère de l'Intérieur du Kurdistan a confirmé dans un communiqué que "plusieurs roquettes" avaient frappé la ville. Il a précisé que les agences chargées de la sécurité avaient lancé "une enquête minutieuse" et avaient appelé les civils à rester chez eux jusqu'à nouvel ordre.

Des forces de sécurité ont été déployées autour de l'aéroport après l'attaque, tandis que le bruit d'hélicoptères en vol pouvait être entendu à la périphérie de la ville, selon un correspondant de l'AFP. Des médias de propagande pro-iraniens ont été les premiers à annoncer l'attaque.

Le président irakien Barham Saleh a déclaré sur Twitter que l'attaque était "un acte terroriste criminel" et constituait "une escalade dangereuse" pour la sécurité dans la région. Masrour Barzani, Premier ministre de la région autonome du Kurdistan, a condamné l'attaque "dans les termes les plus fermes".

Deux sources dans le domaine du renseignement ont précisé que les roquettes avaient été lancées depuis l'intérieur de la région autonome. Et un officier américain a précisé que les projectiles étaient des roquettes de 107 millimètres qui avaient été tirées à une distance de huit kilomètres à l'ouest d'Erbil.


AFP/VNA/CVN

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