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La partie, marquée du sceau d'une domination implacable, offre le résumé parfait d'une saison au cours de laquelle le Serbe a tutoyé de nouveaux sommets et broyé toute la concurrence.
"Une saison de rêve, la meilleure de ma carrière", a-t-il déclaré dimanche après avoir offert à Boris Becker, l'un de ses deux entraîneurs, le plus beau des cadeaux d'anniversaire.
Novak Djokovic brandit le trophée du Masters final, remporté face à Roger Federer, le 22 novembre |
C'est la cinquième fois que le N°1 mondial, également vainqueur en 2008, remporte le Masters. Devenu l'égal d'Ivan Lendl et de Pete Sampras, il se rapproche à une unité du record de Roger Federer, beaucoup trop irrégulier pour offrir mieux qu'une opposition de principe en finale.
Le Suisse avait battu Djokovic en phase de poules, mais on se doutait bien que cela n'avait qu'une signification toute relative.
Ses 31 fautes directes, un service sur courant alternatif et une vilaine double-faute sur la balle de match ont fini par expédier le succès de mardi au rang de l'anecdote, à l'issue d'un match sans éclat au bout d'un tournoi sans chef d'œuvre.
Doté d'une confiance énorme vu ses succès récents, Djokovic, toujours invaincu en cinq finales du Masters, a surtout mieux joué les points importants, ce qui ne trompe pas en général.
Il faut dire que la saison du Serbe frise la perfection avec trois triomphes en Grand Chelem, une finale à Roland-Garros et six titres en Masters 1000, un record, pour un total de onze titres.
Il a remporté 82 victoires, dont surtout 31 face à des joueurs du Top 10, un total absolument irréel et encore un record, contre seulement six défaites, dont trois face à Federer, le seul qui a, parfois, réussi à le gêner.
Une saison au paradis
La saison de Djokovic est l'une des meilleures jamais réalisées par un joueur et se rapproche voire dépasse les années de gloire de Jimmy Connors en 1974, John McEnroe en 1984, Federer en 2006 ou encore Rafael Nadal en 2010.
Elle lui permet au passage de mettre plus de 20 millions de dollars supplémentaires sur son compte en banque déjà bien alimenté, rien qu'en gains en tournois et sans compter ses revenus de sponsoring.
À ce rythme-là, le Serbe va bientôt être un candidat brûlant pour le titre de meilleur joueur de tous les temps. Pour l'instant, il est trop loin au palmarès en Grand Chelem (10 titres contre 14 à Nadal et 17 à Federer) pour s'inviter dans la discussion.
Mais il talonne déjà Nadal aux victoires en Masters 1000 (26 contre 27 à Nadal et 24 à Federer), a remporté la Coupe Davis, le bronze aux JO et passé 173 semaines dans le fauteuil de N°1 mondial.
Surtout, il a réussi tout ça alors que les deux autres monstres de la dernière décennie sont toujours dans les parages.
Longtemps dominé par Nadal et Federer, il a désormais rattrapé son retard. À égalité dans ses face-à-face avec l'Espagnol depuis sa victoire en demi-finales samedi (23-23) 21 novembre, il est aussi revenu à hauteur de Federer dimanche (22-22).
Federer lui a certes infligé trois de ses six défaites cette année mais c'est Djokovic qui a gagné les trois finales les plus importantes, à Wimbledon, à l'US Open et au Masters.
"C'est une conclusion parfaite à une année très spéciale et aussi très longue, a commenté le vainqueur. Je suis ravi de pouvoir prendre enfin quelques semaines de vacances, de m'éloigner un peu du tennis, avant de penser à 2016". Où il sera plus que jamais l'homme à battre.