>>Djokovic-Nadal, premier choc des demi-finales
>>Federer en demi-finale en domptant Djokovic
En dessous de ses standards cosmiques en phase de poules, le numéro un mondial a remis les pendules à l'heure face à l'Espagnol Rafael Nadal, expédié 6-3, 6-3 le 21 novembre dans la première demi-finale.
Federer l'a rejoint en fin de soirée en remportant, comme l'année dernière à ce stade de la compétition, le duel 100% suisse face à Stan Wawrinka 7-5, 6-3. Sans se faire mal au dos cette fois, contrairement à 2014 où il avait dû déclarer forfait juste avant sa finale face à Djokovic.
Le Serbe Novak Djokovic après sa victoire sur l'Espagnol Rafael Nadal en demi-finale du Masters de Londres, le 21 novembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Serbe partira favori de leur nouveau rendez-vous, qui sera sa quinzième finale en quinze tournois depuis son échec en quarts à Doha début janvier !
Comment pourrait-il en être autrement ? Federer l'a certes battu le 17 novembre en match de poules, stoppant sa série de 23 victoires consécutives. Bien sûr, le Suisse, sextuple vainqueur d'un tournoi dont il jouera sa dixième finale, reste un sacré client, surtout en salle et en deux sets gagnants. Mais Djokovic a réalisé un tel enchaînement d'exploits cette saison - "ma meilleure", dit-il - qu'il sera forcément difficile à battre.
"Il est quasiment invincible cette saison", a applaudi le 21 novembre Nadal, bluffé par le bilan phénoménal du Serbe : 81 victoires pour 6 défaites, trois titres du Grand Chelem, une finale à Roland-Garros et six titres en Masters 1000, la catégorie juste en-dessous des majeurs.
"Il faut juste le féliciter et ne pas lui souhaiter bonne chance pour l'année prochaine", a ajouté l'Espagnol dans un sourire et sans rancune, alors qu'il ne s'est pas procuré la moindre balle de break.
"Je ne me sens pas invincible. Mais c'est très agréable quand je sens, comme aujourd'hui (samedi 21 novembre), que j'ai le dessus, que je peux dicter le jeu", a répondu Djokovic qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "J'ai déjà eu une carrière magnifique. Mais je veux plus et je pense que je peux faire plus", a-t-il martelé, l'oeil déjà rivé sur 2016.
Federer futur dauphin ?
En attendant, il se retrouve pour la première fois, et après un long travail d'approche, à égalité avec Nadal dans leurs confrontations directes (23 victoires partout). "Enfin", a-t-il soufflé. Hasard ou coïncidence ? Il a désormais l'occasion de revenir aussi à hauteur de l'autre monstre de la dernière décennie, Roger Federer, qui mène 22 à 21 dans leurs duels.
Le numéro un suisse, en lice pour un septième Masters et la place de numéro deux mondial, devra en tout cas s'attendre à rencontrer un autre joueur que la pâle copie de le 17 novembre.
"Je sais que je devrai jouer mieux que mardi. Mon match d'aujourd'hui (samedi 21 novembre) me donne des raisons de croire que ce sera le cas", a déjà prévenu Djokovic.
Pour se donner du courage, Federer pourra se dire qu'il est responsable de la moitié des six défaites du Serbe cette année. Il pourra aussi puiser de la confiance dans sa victoire sur Wawrinka, qu'il a nettement dominé en 1h10 min, une fois digérée une mise en route laborieuse.
Mené 4-2, le "maître", arborant une barbe de trois jours de plus en plus drue, s'est réveillé pour prendre un net ascendant et infliger à son rival sa troisième défaite en trois demi-finales au Masters.
Jamais il n'aura connu les mêmes frayeurs que l'an passé quand il avait dû, dans une partie sous haute tension, sauver quatre balles de match, voir son épouse Mirka lancer un "cry baby" (pleurnichard) retentissant à son adversaire, pour finalement se blesser sur la fin.
Avoir passé un samedi soir 21 novembre tranquille, presque dans son canapé, ne sera pas du luxe avant de se mesurer à l'empereur serbe.
AFP/VNA/CVN