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La flotte de navires de pêche hauturière accostant à Hà Tiên, province de Kiên Giang (Sud). |
Photo : VNA/CVN |
Une délégation de la Commission européenne (CE) a effectué du 10 au 18 octobre sa quatrième inspection sur la pêche INN au Vietnam.
Apprécier les efforts
Le vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural Phùng Duc Tiên a informé que la délégation d’inspection avait reconnu et hautement apprécié les efforts du Vietnam visant à contrecarrer la pêche INN, grâce à la détermination du gouvernement et du Premier ministre.
Les inspecteurs ont salué les initiatives des administrations centrales et locales, pour que l’industrie de la pêche soit règlementée.
Thons pêchés à Binh Dinh (Centre). |
Photo : VNA/CVN |
En ce qui concerne le cadre juridique, la partie européenne s’est accordée sur deux projets de décrets modifiant et complétant le décret gouvernemental N°26/2019, qui détaille les mesures d’application de la Loi sur l’aquaculture, et le décret N°42/2019, qui prévoit des amendes administratives.
Demander les sanctions sévères
Cependant, jusqu'à présent, il existe encore des limites en matière de suivi, de contrôle et de supervision des activités des navires de pêche ; les sanctions à l’encontre des violations de la pêche INN ainsi qu’à l’encontre des entreprises frauduleuses ne sont pas suffisamment strictes.
L'équipe d'inspection de la CE a proposé de contrôler et d'empêcher les navires de pêcher illégalement dans les eaux étrangères ; de stopper les navires n’ayant plus de connexion pendant dix jours ; ne pas laisser naviguer les bateaux qui n’ont pas de contrôle, pas d'immatriculation, pas de permis (les trois "non"). Selon la CE, le taux de pénalité est encore très faible.
La délégation recommande de prendre des mesures strictes pour sanctionner les organisations et les individus locales qui ne prennent pas leurs responsabilités ainsi que les entreprises qui travaillent dans l’illégalité. Elle a également conseillé aux localités d’appliquer la Loi sur l’aquaculture, en particulier les règles sur l’installation du système de surveillance des navires (VMS), l’immatriculation, et l’autorisation d’activités des navires de pêche.
Contrôler d’équipements de surveillance d’un navire de pêche de Thai Binh (Nord). |
Photo : VNA/CVN |
Selon le vice-ministre Phùng Duc Tiên, la délégation devra donner les résultats de l’inspection à la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la CE avant que la décision de la suppression du "carton jaune" pour le Vietnam ne soit émise.
Proposer les solutions synchrones
Jusqu'à la prochaine inspection (prévue en mai-juin 2024), le vice-ministre a demandé aux dirigeants des provinces et des villes côtières de continuer à surveiller et à proposer des solutions synchrones, afin que le "carton jaune" soit annulé.
Les provinces dotées de systèmes connectés à des équipements VMS doivent être en service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour détecter rapidement les navires franchissant les limites autorisées et ainsi prendre des mesures énergiques.
Au port de pêche de Dông Hai, à Ninh Thuân (Centre). |
Photo : VNA/CVN |
Le ministère de l’Agriculture et du Développement mettra en service prochainement le système de traçabilité électronique. Dans le même temps, des groupes de travail seront mis en place pour inspecter, exhorter et proposer des mesures disciplinaires contre les responsables des organisations n’ayant pas respecté la loi, a déclaré le vice-ministre.
Selon Trân Dinh Luân, directeur du Département de la pêche, la mise en œuvre du système électronique de traçabilité des fruits de mer pour les pêcheries nationales implique, notamment les pêcheurs, les ports de pêche, les entreprises de transformation pour l’exportation, les autorités locales et centrales.
Ce système gérera les sorties et les entrées du port ; enregistrera les données initiales sur les navires et l'équipage, la production de pêche via un journal électronique ; mettra à jour le volume total d'exploitation ; surveillera la production au port ; émettra des reçus de chargement et de déchargement et les achats de fruits de mer au port ; délivrera le certificat d'origine des matières premières destinées aux usines de transformation.
Une fois la mise en service du système électronique de traçabilité des fruits de mer, les informations de la pêche hauturière seront transparentes et répondent aux besoins du marché.
Hoàng Phuong/CVN