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Les alentours de la station balnéaire de Mati en Grèce au lendemain des incendies le 24 juillet. |
"Ce qui est important aujourd'hui c'est d'enquêter de manière objective sur les causes de cette tragédie et de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que cela n'arrive plus", a-t-il déclaré dans un discours télévisé pour annoncer cet investissement soutenu par des fonds d'aide européens. Le bilan des incencies s'est alourdi jeudi à 93 morts après le décès d'une femme de 78 ans à l'hôpital et celui, mercredi 8 août, d'un homme de 83 ans.
La Protection civile a publié une liste des victimes parmi lesquelles on compte 45 femmes, 35 hommes, 11 enfants et deux personnes non identifiées. 34 personnes sont toujours hospitalisées, dont six sont dans un état critique. Alexis Tsipras a déclaré avoir approché un scientifique de la société Max Planck, spécialiste des forêts, pour mener une enquête indépendante sur les causes des feux et émettre des recommandations. "Rien ne peut être oublié, rien de doit être dissumulé", a-t-il ajouté.
Son gouvernement a été sévèrement critiqué pour sa gestion des incendies, les plus meurtriers de l'histoire du pays, qui ont ravagé le 23 juillet les environs de la station balnéaire de Mati, dans l'Attique, la région d'Athènes. Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer une éventuelle défaillance des autorités. Les proches de deux personnes tuées ont également demandé des poursuites contre les autorités pour négligence et mise en danger de la vie d'autrui.
La catastrophe a été suivie d'un conflit interne entre policiers et pompiers. Ces derniers avaient salué la réponse de l'État pendant les incendies, précisant que les rafales à 120km/h étaient les principales responsables d'un bilan si élevé. Il a par la suite été révélé que les policiers n'avaient pas pu boucler la zone puisque les pompiers ne leur avaient pas indiqué l'emplacement et la taille des feux. Mal orientées, de nombreuses personnes ont péri coincées dans les rues étroites de Mati tandis que des survivants ont déclaré avoir attendu plusieurs heures, sans qu'on leur porte secours, sur les plages.
Le ministre chargé de la police et les chefs de la police et des pompiers ont depuis été remplacés. Alexis Tsipras a annoncé cette semaine la destruction de 3.200 bâtiments construits illégalement et qui bloquaient l'accès aux routes et à la côte dans l'Attique.
AFP/VNA/CVN