France
Incendie en Gironde : feu "contenu mais pas fixé", 1.000 personnes évacuées

Ralenti par l'action des pompiers et par un vent "chargé en humidité", l'incendie qui a ravagé près de 3.700 ha de végétation et de forêt à Saumos en Gironde, était "contenu mais pas fixé" mercredi soir 14 septembre, entraînant une nouvelle évacuation d'un millier d'habitants.

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Des pompiers à Saumos, en Gironde, le 13 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On est sur un feu contenu sur son périmètre pour l'instant. Il n’est pas fixé, il est contenu", a indiqué le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier lors d'un point presse mercredi soir 14 septembre.

"Nous avons un vent qui est chargé en humidité cet après-midi et qui a surement conduit à ce que la propagation soit faible", a ajouté le sous préfet, mettant en garde contre les "nombreuses reprises de feu, sur des terrains qui sont verts, en forêt" et contre "un vent qui continue à souffler en rafale" en journée.

Pour la nuit, un vent "potentiellement peu virulent" et des "températures moyennes" sont attendus, a précisé le porte-parole des pompiers de Gironde Thomas Couturier.

Au total, ce sont 1.840 habitants, dont un millier évacué durant la journée de mercredi 14 septembre qui ont dû quitter en urgence leurs habitations sur les deux communes de Saumos et de Sainte-Hélène, dans cette zone du sud du Médoc, entre la station balnéaire de Lacanau, sur la côte Atlantique, et l'agglomération bordelaise.

La plupart ont été relogés chez des proches ou à une quinzaine de kilomètres de là, dans la petite ville de Castelnau-de-Médoc (4.800 habitants), où la protection civile et des bénévoles locaux organisent l’accueil des évacués depuis mardi 13 septembre, dans une salle où un buffet, un écran géant, des jeux de société et de nombreux lits de camps ont été installés.

Sur place, Marlène, une mère de famille présente avec ses trois enfants, son chien et des cochons d'Inde explique avoir "préparé une petite valise" dès la veille, car "j'avais l’exemple des feux de cet été en tête".

"Je vous avoue qu’on est pas très serein quand même. Ça approche chaque jour, avec les vents qui tournent donc je ne sais pas ce que ça donne, donc on stresse", glisse Corinne, une autre évacuée âgée de 45 ans.

Durant tout la journée, un millier de sapeurs-pompiers aidés par les équipes de la Défense des forêts contre les incendies (DFCI) et par six canadairs, trois avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau ont traité "21 reprises de feu", pour ralentir cet incendie qui ravage cette zone peu peuplée, mais "n'a pas progressé vers Saint-Hélène" mercredi 14 septembre.

Depuis lundi 12 septembre, 3.700 hectares ont été brûlés, s'ajoutant aux quelque 30.000 déjà ravagés depuis juillet par trois gigantesques incendies dans le département, à La Teste-de-Buch et Landiras à deux reprises, survenus dans un été marqué par une sécheresse historique.

Des pompiers à Saumos, en Gironde, le 14 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une enquête judiciaire a été ouverte sur l'origine de l'incendie. "Aucune piste n'est écartée même si la thèse criminelle est privilégiée", selon le parquet de Bordeaux. "Une équipe d'investigation est sur place. Toutes les options sont sur la table. Il faut être prudent sur les bruits qui courent", a déclaré pour sa part le sous-préfet.

Dans le sud dans la région, au Pays basque, "dans un contexte de sécheresse exceptionnel", un incendie a brûlé une quinzaine d'hectares le massif frontalier de La Rhune, mobilisant une quarantaine de sapeurs-pompiers, un hélicoptère bombardier d'eau espagnol ainsi que trois Canadairs et deux avions Dash arrivés en renfort, a indiqué dans la soirée la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Selon les autorités, "le feu est localisé dans un endroit inaccessible mais avec une très faible progression et la météo reste favorable".

Dans la journée, deux autres feux ont également brûlé dix hectares à Saugon à 50km au nord de Bordeaux, avant d'être rapidement fixés, a indiqué la préfecture de Gironde dans un communiqué, rappelant que le feu de Saumos "reste actif, notamment en raison de vents importants".

Ce nouveau brasier est intervenu dans un contexte de forte chaleur, avec un record mensuel enregistré lundi 12 septembre à Bordeaux (37,5 degrés), du jamais vu en septembre depuis 1987 selon Météo-France.

Il rappelle de tristes souvenirs aux habitants : un gigantesque feu (3.500 ha) avait déjà ravagé le secteur en juillet 1989, entre Lacanau et Le Porge.

AFP/VNA/CVN

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