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Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'un discours à Tel Aviv, le 12 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La semaine dernière, le nombre de décès hebdomadaires du COVID-19 est tombé au plus bas depuis mars 2020. Nous n'avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à la pandémie", a dit le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'un point de presse à Genève.
Il a toutefois mis en garde : "Nous n'y sommes pas encore, mais la fin est à portée de main".
"Quelqu'un qui court un marathon ne s'arrête pas quand il aperçoit la ligne d'arrivée. Il court plus vite, avec toute l'énergie qui lui reste. Et nous aussi", a souligné le chef de l'OMS.
"Nous pouvons tous voir la ligne d'arrivée, nous sommes en passe de gagner mais ce serait vraiment le plus mauvais moment de s'arrêter de courir", a-t-il insisté.
"Si nous ne saisissons pas cette opportunité, nous courrons le risque d'avoir plus de variants, plus de morts, plus de perturbations et plus d'incertitude", souligne le Dr. Tedros, en appelant à "saisir cette opportunité".
Selon le dernier rapport épidémiologique sur le COVID-19 publié après la conférence de presse par l'OMS, le nombre de cas a chuté de 28% durant la semaine du 5 au 11 septembre par rapport à la semaine précédente à quelque 3,1 millions de nouvelles infections déclarées.
Le nombre de décès a reculé pour sa part de 22% à un peu moins de 11.000 sur la même période.
Le nombre d'infections est sans doute beaucoup plus élevé notamment parce que les cas bénins ne sont pas forcément déclarés mais aussi parce que de très nombreux pays ont plus ou moins démantelé leur capacité de tests.
Une étude de l'organisation basée sur des projections et des évaluations publiée en mai faisait état de 13 à presque 17 millions de décès supplémentaires à cause du COVID à la fin 2021.
Le chiffre officiel et d'un peu plus de 6,4 millions de morts du COVID-19 depuis le début de la pandémie jusqu'à la mi-septembre.
Conseils
En même temps que le Dr. Tedros lançait son message d'espoir, l'OMS a publié six guides destiné aux États membres afin de leur permettre de rapidement mettre derrière eux cette crise sanitaire qui a aussi coûté des milliers de milliards d'euros en terme de croissance, paralysé pendant de longs mois des pans entiers de l'économie mondiale et mis à nu les inégalités dans le monde, notamment en matière de vaccination.
Les pays riches se sont accaparé les doses disponibles et dans nombre de pays pauvres les taux de vaccination restent encore insuffisants.
Ces recommandations "sont un appel urgent aux gouvernements à se pencher sérieusement sur leurs politiques, à les renforcer contre le COVID-19 et les pathogènes futurs qui pourraient avoir le potentiel de provoquer une pandémie", a souligné le patron de l'organisation onusienne.
Parmi ces recommandations, des messages que l'OMS répète depuis presque 2 ans et l'arrivée des vaccins : vacciner 100% des personnes vulnérables et des personnels de santé, poursuivre les programmes de tests et de séquençage génique, qui permet notamment de suivre à la trace de nouveaux variants potentiellement dangereux.
"Nous pouvons mettre un terme à cette pandémie ensemble, mais seulement si les pays, les entreprises, les communautés et les individus, se mobilisent et saisissent l’opportunité", a martelé le Dr Tedros.
Le docteur Michael Ryan, en charge des situations d'urgence à l'OMS, a enfoncé le clou.
"Nous avons toujours affaire à un virus qui mute et évolue facilement et qui a prouvé plus d'une fois ces deux dernières années qu'ils sait s'adapter", a-t-il insisté.
AFP/VNA/CVN