>>Porsche renoue avec la victoire, Hülkenberg aussi
Humble et souriant, intelligent et rapide, l'Allemand de 27 ans n'a pas gagné au Mans parce que c'était facile. Il a gagné, avec Earl Bamber et Nick Tandy, parce qu'il avait la meilleure voiture, une Porsche 919 Hybrid, et parce que tous trois ont fait un sans-faute.
De quoi donner envie à Alonso et Button ? Ces deux pilotes d'exception hésitent depuis l'an dernier à quitter une F1 en crise pour rejoindre les rangs de l'endurance. Ils gagnent encore beaucoup d'argent, mais plus de courses, et ils montent de plus en plus rarement sur le podium.
L'an dernier, Alonso avait donné le départ des 24 Heures. Six mois plus tard, il a quitté Ferrari et demandé à son nouveau patron chez McLaren, Ron Dennis, s'il pouvait aller au Mans cette année, dans une Porsche. Le maître de Woking a mis son veto.
Le précédent Webber
Avant Hülkenberg, un autre pilote de F1 a ouvert la voie. Mark Webber a quitté Red Bull pour Porsche, fin 2013, avec une bonne raison. À 37 ans, il n'était plus aussi rapide et n'avait plus envie de se déplacer 20 fois par an sans espoir de gagner un Grand Prix.
Depuis la saison dernière, l'Australien se régale, huit fois par an. Il attire les fans en Championnat du monde d'endurance (WEC), parce que son image est forte, et les audiences montent grâce à cet "effet Webber", confient les promoteurs. Il a terminé 2e de ces 24 Heures, derrière Hülkenberg, et Porsche a fait un doublé.
Entre deux courses du WEC, Webber revient parfois en F1 et essaie de convaincre ses deux amis, Alonso et Button, de venir le rejoindre en endurance. Pour l'instant, ils n'ont pas cédé à ses avances, mais ça pourrait venir: dans leurs McLaren-Honda, ils se traînent en queue de peloton, encore plus loin qu'Hülkenberg.
Ce dernier est un symbole parce qu'il n'a que 27 ans, beaucoup de talent, et parce que son avenir est bouché, à court terme. Il a déjà disputé 83 Grands Prix de F1 depuis 2010, dans des écuries de milieu de tableau, au budget limité : Williams, Sauber, Force India. Il a failli signer pour Ferrari, qui cherchait un successeur à Fernando Alonso, mais Sebastian Vettel lui est passé devant.
Six ans de disette et un tour d'honneur
"Hulk" est patient, alors il attend, mais il gagne moins d'argent qu'Alonso et Button, donc la décision sera plus facile à prendre quand un constructeur du WEC lui proposera un joli contrat, dans la foulée de cette victoire aux 24 Heures 2015. Et outre l'argent, il y a aussi le sport.
Quand "Hulk" est monté sur le podium du Mans, il a mis fin à six ans de disette, depuis ses dernières victoires en GP2, en 2009. Aucun podium en six ans, aucune récompense tangible, juste des commentaires élogieux sur ses qualités de pilote, de metteur au point, de jeune homme bien élevé.
Six ans, c'est long, alors le 14 juin, il a savouré le tour d'honneur : "Je n'avais jamais ressenti cela. C'était une expérience incroyable, tous ces gens qui me félicitaient, au bord de la piste, qui étaient là depuis hier. J'ai ouvert la portière pour en profiter encore plus".
Les 263.500 fans venus au Mans pour cette 83e édition ont apprécié la victoire du pilote allemand car ils savaient qu'elle ne devait rien au hasard. Il n'y a pas d'imposteur sur un podium des 24 Heures, et 36 vrais pilotes sur quatre podiums de catégorie, chaque année.
Du côté des marques, c'est encore mieux: sept constructeurs, petits ou grands, vont pouvoir exploiter pendant 12 mois le prestige d'un podium au Mans. Cela fait plus de 50% des marques engagées et cela explique aussi le retour de Ford en 2016, avec une GT. Parce qu'au Mans, il y a plus de gagnants que de perdants. C'est tout l'inverse de la F1 actuelle.
Humble et souriant, intelligent et rapide, l'Allemand de 27 ans n'a pas gagné au Mans parce que c'était facile. Il a gagné, avec Earl Bamber et Nick Tandy, parce qu'il avait la meilleure voiture, une Porsche 919 Hybrid, et parce que tous trois ont fait un sans-faute.
De quoi donner envie à Alonso et Button ? Ces deux pilotes d'exception hésitent depuis l'an dernier à quitter une F1 en crise pour rejoindre les rangs de l'endurance. Ils gagnent encore beaucoup d'argent, mais plus de courses, et ils montent de plus en plus rarement sur le podium.
Le pilote de F1, Nico Hülkenberg, lors de sa participation aux 24h du Mans, le 13 juin. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'an dernier, Alonso avait donné le départ des 24 Heures. Six mois plus tard, il a quitté Ferrari et demandé à son nouveau patron chez McLaren, Ron Dennis, s'il pouvait aller au Mans cette année, dans une Porsche. Le maître de Woking a mis son veto.
Le précédent Webber
Avant Hülkenberg, un autre pilote de F1 a ouvert la voie. Mark Webber a quitté Red Bull pour Porsche, fin 2013, avec une bonne raison. À 37 ans, il n'était plus aussi rapide et n'avait plus envie de se déplacer 20 fois par an sans espoir de gagner un Grand Prix.
Depuis la saison dernière, l'Australien se régale, huit fois par an. Il attire les fans en Championnat du monde d'endurance (WEC), parce que son image est forte, et les audiences montent grâce à cet "effet Webber", confient les promoteurs. Il a terminé 2e de ces 24 Heures, derrière Hülkenberg, et Porsche a fait un doublé.
Entre deux courses du WEC, Webber revient parfois en F1 et essaie de convaincre ses deux amis, Alonso et Button, de venir le rejoindre en endurance. Pour l'instant, ils n'ont pas cédé à ses avances, mais ça pourrait venir: dans leurs McLaren-Honda, ils se traînent en queue de peloton, encore plus loin qu'Hülkenberg.
Les pilotes de F1, Fernando Alonso (gauche) et Jenson Button, lors du GP d'Abou Dhabi. Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce dernier est un symbole parce qu'il n'a que 27 ans, beaucoup de talent, et parce que son avenir est bouché, à court terme. Il a déjà disputé 83 Grands Prix de F1 depuis 2010, dans des écuries de milieu de tableau, au budget limité : Williams, Sauber, Force India. Il a failli signer pour Ferrari, qui cherchait un successeur à Fernando Alonso, mais Sebastian Vettel lui est passé devant.
Six ans de disette et un tour d'honneur
"Hulk" est patient, alors il attend, mais il gagne moins d'argent qu'Alonso et Button, donc la décision sera plus facile à prendre quand un constructeur du WEC lui proposera un joli contrat, dans la foulée de cette victoire aux 24 Heures 2015. Et outre l'argent, il y a aussi le sport.
Quand "Hulk" est monté sur le podium du Mans, il a mis fin à six ans de disette, depuis ses dernières victoires en GP2, en 2009. Aucun podium en six ans, aucune récompense tangible, juste des commentaires élogieux sur ses qualités de pilote, de metteur au point, de jeune homme bien élevé.
Six ans, c'est long, alors le 14 juin, il a savouré le tour d'honneur : "Je n'avais jamais ressenti cela. C'était une expérience incroyable, tous ces gens qui me félicitaient, au bord de la piste, qui étaient là depuis hier. J'ai ouvert la portière pour en profiter encore plus".
Les 263.500 fans venus au Mans pour cette 83e édition ont apprécié la victoire du pilote allemand car ils savaient qu'elle ne devait rien au hasard. Il n'y a pas d'imposteur sur un podium des 24 Heures, et 36 vrais pilotes sur quatre podiums de catégorie, chaque année.
Du côté des marques, c'est encore mieux: sept constructeurs, petits ou grands, vont pouvoir exploiter pendant 12 mois le prestige d'un podium au Mans. Cela fait plus de 50% des marques engagées et cela explique aussi le retour de Ford en 2016, avec une GT. Parce qu'au Mans, il y a plus de gagnants que de perdants. C'est tout l'inverse de la F1 actuelle.
AFP/VNA/CVN