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«La ville s’intéresse de très près à la question»
Trân Trong Tuân, directeur du Service municipal de la construction
Avant de décider de développer un projet de logements sociaux à Hô Chi Minh-Ville, il est nécessaire de prendre en considération un certain nombre de facteurs en amont. En effet, la densité démographique, les infrastructures des communications, les réseaux d’écoles et de crèches, la disposition des espaces verts entre autres, sont autant de données à prendre en compte avant toute action.
D’ici 2020, la ville compte dores et déjà 39 projets de constructions de logements sociaux pour la mise en vente d’un total d’environ 45.000 appartements. Mais les plans de construction ne s’arrêtent pas là. En effet, davantage de projets sont prévus jusqu’en 2025. Des projets plus complets et de plus grandes envergures, de quoi donner plus de travail au Service municipal de construction dans l’examen des programmes au cas par cas.
Quant à la question du prix de vente, la réalité actuelle montre que les appartements à moins d’un milliard de dôngs se vendent le mieux. Je pense cependant qu’il est nécessaire de diversifier les catégories desdits logements, avec notamment des fourchettes de prix moins élevées allant de 300 millions à 500 millions de dôngs afin de répondre au mieux à la demande et aux besoins des familles issues de la classe ouvrière notamment.
Cependant, seuls les projets subventionnés par la ville peuvent se permettre d’offrir de tels prix. En revanche, les logements issus de projets réalisés entièrement par le privé, eux, se devront de proposer des prix plus élevés. La demande en logements sociaux est croissante et devient un sujet sur lequel il est nécessaire de s’attarder. À titre indicatif, dans le 12e arrondissement de la ville, une entreprise privée s’est lancée dans un projet de construction de 1.000 appartements. Cependant les dossiers de demande d’achat, eux, s’élèvent à 7.000.
La question des prêts et des remboursements est également un facteur non négligeable à prendre en compte pour ces personnes aux revenus modestes. Je pense que l’État devrait réexaminer ses critères. En effet, si un couple bénéficie d’un prêt bancaire pour l’achat d’un appartement, il est primordial que la somme à rembourser ne dépasse pas les 25% des revenus mensuels dudit couple.
Le besoin en logements sociaux est croissant à Hô Chi Minh-Ville. |
Photo : Hai âu/VNA/CVN |
«L’aménagement à long terme est nécessaire»
Lê Hoàng Châu, président de l’Association de l’immobilier de Hô Chi Minh-Ville (HoREA)
Pour mener à bien ce programme de construction, le gouvernement en général, et Hô Chi Minh-Ville en particulier, doivent mettre en place un budget stable et sur le long terme. Et au niveau national, je pense qu’il faut créer un service adéquat qui serait en charge de la mise en œuvre et de la gestion de ce programme.
À Hô Chi Minh-Ville, plusieurs zones en banlieue sont favorables à la construction de logements sociaux dont la superficie minimum de chaque appartement est de 25 m2. En outre, la ville doit répartir les constructions en fonction de la densité démographique et de la demande de chaque arrondissement ou de chaque district. Il existe également de nombreux appartements de grandes superficies invendus car ils ne répondent pas à la demande. La ville devrait ainsi examiner la possibilité de convertir ces derniers en logements sociaux.
«Simplifier les procédures administratives»
Lê Huu Nghia, directeur de la société de construction Lê Thành
Nous sommes engagés dans la construction de logements sociaux, notamment d’HLM (habitats à loyer modéré) depuis 49 ans. Au total, 2.000 HLM ont été construits par Lê Thành. Prochainement, nous continuerons de fournir 185 nouveaux habitats au loyer mensuel de 1,5-2 millions de dôngs. En raison des finances limitées des clients, les entreprises préfèrent proposer des studios ayant une superficie plus modeste dont la plus petite est de 12 m2. Je pense néanmoins que pour les habitats de moins de 20 m2, la meilleure solution serait de les louer sous forme d’HLM pour faciliter la gestion et éviter la formation de bidonvilles.
Pour une entreprise expérimentée dans la construction d’HLM, il se trouve que la plus grande difficulté réside dans les formalités administratives pour le lancement des travaux d’un projet. Les démarches sont compliquées, fastidieuses et la durée de traitement est interminable. À titre d’exemple, il y a des dossiers de projets qui s’empilent et qui attendent près de trois ans pour aboutir. Je pense que la ville doit prêter une attention toute particulière à cette question. La durée maximale pour l’approbation d’un projet des logements sociaux ne devrait pas dépasser les trois à six mois afin de réduire les dépenses des entreprises.
Logements sociaux : une demande considérable de la classe ouvrière
D’après le rapport du Service municipal de construction, actuellement, Hô Chi Minh-Ville compte plus de 402.000 ouvriers travaillant dans les zones industrielles et zones franches, dont 284.000 ont besoin d’un logement.
Tiên Long - Linh Thao/CVN