>> Mode : Chanel perd sa directrice artistique Virginie Viard
>> Haute couture : chez Dior, des déesses de l'Olympe prêtes pour le 100 m nage libre
>> Chanel : cherche candidat(e) pour poste de directeur artistique
Défilé Chanel le 25 juin au Palais Garnier, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les enjeux étaient lourds pour Chanel qui devait prouver en quelques semaines, qu'avec ou sans sa directrice, la maison de mode la plus connue de France pouvait maintenir le cap.
Les 150 artisans du studio ont ainsi ciselé une collection "des grands soirs", d'après le communiqué, "sophistiquée, luxueuse, théâtrale" , comme le défilé organisé dans les couloirs de l'opéra transformée en loge intimiste.
Cape médiévale, robe du soir à manches bouffantes, tenue de matador élégante en plastron blanc et smoking de velours viennent rythmer les classiques tweeds de la maison, en touches bordeaux et noir lumineux.
Dans ce décor feutré, l'introduction toute "lagerfeldienne" du vinyle apporte une touche inattendue à ce défilé de mannequins coiffées d'un grand noeud dans les cheveux, effet "coquette" garantie.
La collection a été chaleureusement applaudie et les premiers mots des critiques de mode, enthousiastes.
"Oiseau rare"
Chez Chanel, la crise couvait depuis des mois, les moues sceptiques au premier rang de chaque défilé de Virginie Viard étaient devenues récurrentes : elle a explosé le 2 mai, après le défilé croisière à Marseille, critiqué pour ses coupes hasardeuses et un certain manque d'audace.
Un mannequin présente une création Chanel lors du défilé Haute-Couture Automne/Hiver 2024. |
Virginie Viard, 62 ans, avait pris en 2019 ce poste prestigieux et exigeant, après la mort du créateur de légende. Elle avait auparavant travaillé à ses côtés pendant plus de 20 ans.
La succession, soigneusement préparée par le "Kaiser" de la mode, devait être temporaire. Elle a duré cinq ans. Et le "timing" de la séparation a été "imposé" à la maison, a révélé mardi 25 juin son président des activités mode, Bruno Pavlovsky.
Pour la suite, les critères commencent à se dessiner, homme ou femme peu importe, mais Chanel veut quelqu'un qui fera du Chanel.
"Nous ne ferons jamais table rase, de ce qui existe chez Chanel… Il y a un cadre, la direction artistique doit jouer à l'intérieur de ce cadre", a déclaré au quotidien Le Figaro M. Pavlovsky.
Il ajoute que la maison prendra le temps qu'il faut pour trouver "l'oiseau rare".
"La plus grande difficulté aujourd'hui est que peu de créateurs connaissent la haute couture, ont cette expertise", dit-il, à propos de ce savoir-faire traditionnel français.
Bain de champagne
Parmi les noms qui circulent, celui de Hedi Slimane (Céline) revient le plus et depuis des mois déjà, avec la possibilité d'une première ligne pour homme.
Plus surprenants seraient ceux de la Française Marine Serre ou de Simon Porte Jacquemus. Pierpaolo Piccioli, parti de Valentino il y a quatre mois, serait aussi un candidat légitime, tout comme la Britannique Sarah Burton, qui avait dessiné la robe de mariée de la princesse Kate.
La danseuse de cabaret américaine Dita Von Teese se produit après le défilé Alexis Mabille Haute-Couture automne/hiver 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris au cabaret Lido 2 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après le vaudeville de Chanel à l'opéra, Alexis Mabille a convié ses invités à un autre spectacle, cette fois-ci au Lido. Le couturier français a reçu dès le déjeuner des centaines d'invités assis avec leur bouteille de champagne et présenté une collection de robe de soirées toutes en strass, mordorures et sensualité, conclue avec un bain de mousse tombé du ciel sur la salle.
Mais quand on croit que c'est déjà beaucoup, surgit du sol, dans une coupe de champagne géante, la performeuse burlesque Dita Von Teese, pour un effeuillage dans un bain de bulles.
"L'idée, c'était de se faire plaisir, de s'amuser, d'oublier en quelques instants tout ce qui se passe partout et de garder ce côté espiègle et créatif", a déclaré après le show, Alexis Mabille à l'AFP.
Chez Stéphane Rolland, l'hommage au Paris en noir et blanc du photographe Brassaï, avec des silhouettes fatales, en bouche rouge et air mystérieux, avec des tailles fines et du sculpté vertigineux et des dos nus.
AFP/VNA/CVN