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Culture de salades à Douvres la Délivrande, près de Caen (France). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Certains fruits et légumes ont augmenté de 9% en moyenne depuis le début du confinement, selon une étude mercredi 22 avril de l'Association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui a relevé les prix dans plus de 4.600 drives.
D'après ses calculs, basés sur 17 catégories et variétés de fruits et légumes, la hausse est de 6% pour les produits conventionnels et de 12% pour les produits bio "entre la semaine du 2 au 7 mars (soit 2 semaines avant le confinement) et celle du 6 au 11 avril (4e semaine de confinement)".
Certains prix au kilo se sont même envolés : +23% pour le navet, +25% pour la tomate grappe bio, relève UFC-Que-Choisir.
Devant ces chiffres, la filière tique : "On fait tout pour maintenir l'accessibilité de nos produits. On estime qu'il y aura une inflation très marginale pour les fruits et légumes" en avril, "de moins de 3%", a déclaré Laurent Grandin, président de l'interprofession Interfel.
Il souligne que les prix augmentent systématiquement entre mars et avril, du fait du changement de saison, et réfute toute "envolée spectaculaire des prix" cette année malgré des surcoûts pour les producteurs, en raison notamment du renchérissement des transports.
La hausse s'explique aussi par l'évolution de l'offre, avec davantage de produits français mis en rayons, fait valoir la profession.
"Les fruits et légumes sont plus chers parce que ce sont les fruits et légumes français", a déclaré pour sa part Christiane Lambert, présidente du premier syndicat agricole FNSEA, sur France Info, évoquant des "coûts de production plus élevés" qu'ailleurs. Aujourd'hui les producteurs "vendent leurs asperges et leurs fraises avec un prix rémunérateur (...) c'est bien".
La hausse des prix "est un faux débat, très franchement, ce sont de mauvaises polémiques", a affirmé de son côté Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), sur BFM TV.
"Il se trouve que les fraises françaises sont 70% à 100% plus chères qu'une fraise espagnole, mais c'est nettement meilleur. (...) Donc c'est tout à fait normal, une hausse totalement assumée pour aider les agriculteurs français, et je crois qu'on devrait au contraire se féliciter tous de cette orientation", a-t-il insisté.