États-Unis
Harvey : journée de prière en Amérique, le Texas fait les comptes

Les Américains étaient appelés dimanche 3 septembre à une journée nationale de prière en solidarité avec les sinistrés de l'ouragan Harvey, au moment où le Texas panse ses plaies et s'interroge sur les moyens de financer sa reconstruction.

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Le président américain Donald Trump sort de l'église Saint-Jean d'Épicopal à Washington, le 3 septembre, après avoir assisté à un service de la Journée nationale de prière pour les victimes de l'ouragan Harvey.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans l'église du Christ du cinquième arrondissement de Houston, un quartier noir, près d'un millier de fidèles se sont réunis pour communier ensemble.

Il a fallu installer des chaises pliables devant l'église pour accueillir tout ce monde. Certains sont dans leur costume du dimanche, alors que d'autres se contentent de simples tee-shirts.

Barney Smith, comme d'autres habitants de Houston autour de lui, avait 90 centimètres d'eau dans sa maison. "J'ai dû tout enlever, tout", témoigne-t-il.

Un stand pour déposer des dons a été installé dans l'église. Les paroissiens y laissent de la nourriture ou des vêtements.

Britt Lively, un ancien joueur de football maintenant patron d'entreprise, a fait deux heures de voiture depuis Franklin, également dans le Texas, pour apporter une remorque pleine de dons.

Accompagné des membres de sa paroisse, il cuisine quelque 5.000 hot-dogs devant l'église du Christ.

"Qu'on soit blanc, noir ou hispanique, ce n'est pas important. Nous sommes là pour aider, un jour nous aurons besoin d'eux", assure-t-il dans un message fraternel, avant le début de la messe dominicale.

Houston "ouverte aux affaires"

En cette "journée nationale de prière", décrétée par Donald Trump, le président américain lui-même s'est recueilli dimanche matin 3 septembre dans l'église épiscopale Saint-John de Washington, en face de la Maison-Blanche, où il s'était déjà rendu le matin de son investiture.

La veille, il avait fait le voyage à Houston, où il a rencontré des sinistrés de Harvey, qui a semé la désolation dans cette mégalopole de 2,3 millions d'habitants, la quatrième plus grande ville du pays.

Gaye Hammond arrange les objets dans sa maison qui a été inondée par la tempête tropicale Harvey, le 2 septembre à Houston, au Texas.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le milliardaire est apparu très à son aise, enchaînant photographies, poignées de main, distribution de repas et jeux avec les enfants.

"Une visite très positive", a reconnu dimanche 3 septembre le maire démocrate de Houston, Sylvester Turner, qui a assuré que sa ville serait opérationnelle mardi 5 septembre, après le long week-end américain du "Labor Day".

"L'aéroport est ouvert, le port est ouvert, le métro est revenu à la normale", a-t-il insisté, rappelant que Houston était "ouverte aux affaires".

"Si vous voulez animer une conférence ou une convention, ou organiser un match ou un concert dans cette ville, vous pouvez venir. Nous voulons que vous veniez !", a-t-il déclaré.

Environ 180 milliards de dollars de facture

Si les Texans se montrent résolument optimistes, la question de la reconstruction de leur immense État reste floue.

Selon leur gouverneur, le républicain Greg Abbott, la facture de la tempête, qui a fait au moins 42 victimes et d'énormes dégâts matériels, devrait largement dépasser la barre des 100 milliards de dollars.

"Katrina a coûté plus de 120 milliards de dollars. Si vous regardez le nombre de foyers et d'entreprises affectés ici, je pense que cela va coûter bien plus de 120 milliards, probablement entre 150 et 180 milliards de dollars", a-t-il assuré sur Fox News.

La reconstruction sera "un travail de longue haleine", a-t-il prévenu, affirmant que Harvey était une "plus grosse tempête" que Katrina qui avait causé la mort de plus de 1.800 personnes lors de son passage sur la Louisiane en 2005.

L'administration Trump a déjà sollicité le Congrès pour débloquer près de 8 milliards de dollars en urgence, et compte demander par la suite 6,7 milliards de dollars d'aide supplémentaire.

Pour cela, il faudra que le Congrès relève le plafond de la dette, c'est à dire le montant maximal que l'État fédéral est autorisé à emprunter, selon un courrier adressé à la Chambre des représentants par le directeur du budget, Mick Mulvaney.

"Nous devons nous assurer que le plafond de la dette sera relevé", a martelé le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui a fait de cette décision du Congrès une condition sine qua non pour que les États touchés, le Texas et la Louisiane voisine, reçoivent une aide financière viable.


AFP/VNA/CVN

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