Hanoi intra-muros compte actuellement quelque 300 édifices de ce type dont la surface oscille entre 15 m² et... 2,5m², apparus depuis peu le long de nouvelles rues. Une présence qui nuit à l'harmonie architecturale de la capitale, selon les autorités municipales.
En effet, ces minuscules constructions sont apparues dans le sillage de nouveaux axes routiers traversant des quartiers résidentiels. Par exemple aux carrefours Nga Tu So, Nga Tu Vong, le long des avenues Lê Van Luong, Thanh Xuân, du 3e périphérique… Des projets pour lesquels la ville a versé des indemnisations d'expropriation. Mais sur les superficies restantes (parfois très modestes), certains propriétaires ont voulu bâtir des bâtiments minuscules pour des usages divers : habitation, bureau, commerce...
En vertu d'une décision du Comité populaire municipal de Hanoi concernant la défense des paysages de la ville, les projets de construction de nouveaux axes routiers ne seront examinés et ratifiés que lorsque seront joints des plans de délimitation des bords de route. Le Service municipal des ressources naturelles, celui du plan et d'investissement et celui de délimitation architecturale se sont vu confier la tâche d'étudier, avec d'autres services compétents, la situation afin de compléter les réglementations de dédommagement des terrains expropriés, ainsi que de proposer des orientations pour traiter le cas de ces maisons. Le tout devant être achevé avant le 30 mars.
Pour l'heure, l'arrondissement de Thanh Xuân a été choisi pour réaliser à titre d'essai cette décision de la ville. Objectif : en finir avec ces minuscules édifices. À lui seul, Thanh Xuân en recense 81, dont une douzaine le long de la rivière Tô Lich et de l'avenue Lê Van Luong. L'arrondissement envisage, dans un premier temps, de convaincre les propriétaires concernées de démolir leur habitations. Les parcelles de terre pourraient alors être rassemblées si elles se trouvent côte à côte, ou devenir des lieux publics.
Nghia Dàn/CVN