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Franz Jessen remet le 26 juin 2015 le prix à une Vietnamienne lauréate du concours de connaissance sur les changements climatiques, lancé par la Délégation de l’UE au Vietnam. |
«Je me souviens de mes premiers jours à Hanoï (en 2011, Ndlr). J’ai été subjugué par cette belle ville, animée, peuplée de gens sympathiques et accueillants. Les rues de Hanoï sont toujours bondées, avec notamment les jeunes qui se déplacent en moto. Une grande métropole qui cache néanmoins certaines spécificités charmantes que l’on trouve dans des petites villes». C’est avec ces mots délicats que Frank Jessen a amorcé la conversation, lui qui a vécu ici, accompagné de sa famille, pendant les quatre ans de son mandat d’ambassadeur et chef de la Délégation de l’Union européenne au Vietnam (de juin 2012 à juin 2015). Le diplomate a réservé la plupart du temps de sa conversation à parler de la vie quotidienne dans la capitale vietnamienne, de sa gastronomie et de ses habitants.
Un petit-déjeuner de roi
Lorsqu’il évoque la gastronomie hanoïenne, Frank Jessen affirme n’avoir raté le petit-déjeuner sous aucun prétexte. «En ce qui me concerne, je peux vous assurer qu’aucune ville des pays dans lesquels je suis passé ne propose un menu si riche et varié pour le petit-déjeuner», s’exclame-t-il, le regard pétillant.
Frank Jessen adore le +pho bo+ de Hanoï. |
Photo : CTV/CVN |
Selon ses observations, le petit-déjeuner des Hanoïens propose différents choix : pho (soupe de nouilles de riz au bœuf ou au poulet), soupes de vermicelles en tous genres, banh mi kep (sandwich garni d’œuf et de viande), xôi (riz gluant), gâteaux de riz. Après le banh mi kep, le pho bo (soupe de nouilles de riz à la viande de bœuf) est son plat préféré pour bien démarrer la journée.
«Être assis dans un petit coin à déguster un bol plein et encore fumant avec ces longues nouilles blanches, ces fines tranches de boeuf, le tout additionné de petits morceaux de ciboule et d’herbes aromatiques est sans nul doute ce qui m’a le plus séduit dans cette capitale trépidante», confie-t-il. Durant son mandat, Frank Jessen confiait volontiers qu’il était traité comme un roi gastronomiquement parlant, chez lui à Hanoï, par une cuisinière vietnamienne talentueuse qui s’occupait de ses repas avec amour et dévotion.
Le son des haut-parleurs
Résumant les moments forts de cette tranche de vie à Hanoï, Frank Jessen affirme que les sons de la rue l’ont aussi particulièrement impressionné. Habitant la rue Lê Phung Hiêu, une petite rue tranquille en plein centre-ville à cinq minutes à pied du lac Hoàn Kiêm (lac de l’Épée restituée), le diplomate pouvait écouter chaque matin les premiers bruits du jour résonner de loin. «Ce sont les clacs-clacs des vélos des marchandes de fleurs sur le chemin, les chants du coq, les ritournelles des vendeurs de pain, la musique des années 1980 au service de l’aérobic des femmes dans le parc Ly Thai Tô ou encore le tumulte des joueurs de badminton», précise-t-il. «Et dans l’après-midi, ce sont les sons des haut-parleurs suspendus en pleine rue», ajoute-t-il.
Le son des haut-parleurs de Hanoï est une des caractéristiques dont Frank Jessen se rappellera pour toujours. |
Frank Jessen avoue qu’il a voyagé dans beaucoup de pays à travers le monde, mais le son des haut-parleurs de Hanoï est une des caractéristiques dont il se rappellera pour toujours. Chaque jour dans l’après-midi, une fois libéré de ses obligations professionnelles, le diplomate avait l’habitude d’aller avec une de ses collègues vietnamiennes au café du coin de la rue près de chez lui et d’écouter les sons du haut-parleur à proximité. Sa collègue se faisait un plaisir de lui traduire le contenu de ces émissions.
«C’est un mégaphone installé sur un poteau électrique dans chaque pâté de maisons. Grâce à ce moyen audio, vous pouvez, chez vous, avoir un résumé complet de l’actualité du jour au Vietnam et dans le monde : la hausse des prix de l’essence, le déroulement des séances de l’Assemblée nationale, les opinions des députés ou encore la date de vaccination des animaux domestiques», explique-t-il.
Et de conclure : «Le son du haut-parleur est un souvenir impérissable de Hanoï, une ville amicale et distinguée».