Hanoï envisage de subventionner le remplacement des vieilles motos

Les propriétaires de motos de plus de 18 ans qui ne respectent pas les normes d’émission à Hanoï peuvent recevoir une subvention pour acheter un nouveau véhicule dans le cadre d’un projet proposé par le Service municipal des Ressources naturelles et de l’Environnement.

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Les propriétaires de motos de plus de 18 ans qui ne respectent pas les normes d’émission peuvent recevoir une subvention pour acheter un nouveau véhicule.
Photo : TN/CVN

Dans le cadre du projet pilote proposé par les autorités municipales, les véhicules peuvent subir un test d'émission dans huit stations et 30 concessionnaires sélectionnés dans les arrondissements de Hoàn Kiêm, Câu Giây, Dông Da, Hai Bà Trung, Thanh Xuân et Hà Dông.

Si les véhicules ne satisfont pas aux normes d'émission, les propriétaires recevront une subvention en espèces de deux à quatre millions de dongs (de 86 à 172 dollars) pour acheter un véhicule de remplacement. La subvention sera financée par l'Association vietnamienne des constructeurs de motos (VAMM).

Le programme vise à réduire la pollution et à améliorer la qualité de l'air dans la capitale. Il devrait être mis en œuvre de septembre à décembre de cette année, avec environ 5.000 motos soumises à des tests d'émissions.

Hanoï compte aujourd'hui plus de 5,7 millions de motos, dont 2,5 millions immatriculées avant 2000, et plus de 730.000 voitures, selon le Service municipal des Ressources naturelles et de l'Environnement. Ces chiffres excluent les véhicules d’autres villes et provinces circulant dans les rues de Hanoï.

Le Comité populaire de Hanoï, quant à lui, a demandé au Service de continuer à recueillir les avis et idées d’autres départements, agences et districts concernés sur le programme et de lui soumettre un rapport sur les options les plus réalisables avant le 15 septembre.

Surveillance environnementale

Ces dernières années, la surveillance automatique de la qualité de l'air a commencé à attirer l'attention, aidant les autorités vietnamiennes à détecter les problèmes environnementaux et à proposer rapidement des solutions appropriées.

Cependant, les activités de surveillance n'ont pas encore répondu à la demande en matière de données car le nombre, l'échelle et la densité des stations sont encore modestes. Les stations sont réparties de manière inégale, ce qui rend incapable de refléter la qualité de l'air de manière suffisante et opportune.

Embouteillages à l'heure de pointe à Hanoï.
Photo : VNA/CVN

Les experts ont souligné la nécessité d'augmenter le nombre de stations de surveillance automatique en vue de fournir des données suffisantes, opportunes et précises sur la qualité de l'air ; d’améliorer la capacité d'alerte et de prévision; et de promouvoir l’intégration du Vietnam dans les activités de surveillance de l’environnement de la région et du monde.

À ce jour, Hanoï recense 15 stations de surveillance environnementale : dix de surveillance automatique de la qualité de l’air et cinq des plans d’eau. D’ici 2020, la capitale vise 95 stations de surveillance de la qualité de l’air.

Un accord de partenariat pour le dimensionnement d’un réseau de surveillance et d’information sur la qualité de l’air a été signé en septembre 2016 entre le Service municipal des Ressources naturelles et de l’Environnement et l’Association de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France (Airparif).

Ce projet, à l’initiative du Comité populaire de Hanoï et de l’ambassade de France au Vietnam, bénéficiait d’un soutien de 120.000 euros de l’Agence française de Développement (AFD). L'objectif était de permettre à Hanoï de se doter rapidement d'un dispositif opérationnel efficace.

Dans les temps à venir, le Comité populaire de Hanoï continuera de se coordonner avec Airparif dans la mise en œuvre du projet d’assistance technique à l’étude de la situation de l'air, financé par le gouvernement français. Un autre projet portant sur l’investissement dans un réseau de surveillance de l’environnement de la capitale sera déployé par le Comité populaire. Ce réseau se composera, entre autres, de 10 stations fixes de surveillance de l’air, de 60 capteurs, d’une station mobile et de quatre stations d'analyse des plans d’eau.

VNA/CVN

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