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L’Uruguayen Martin Rama dans la rue de Hanoï. |
Composé de 20 chapitres et agrémenté d’un nombre impressionnant de photos, Hanoï promenade nous propose un panorama de la capitale vietnamienne, vue par un étranger, économiste de surcroît, c’est à dire à même d’apprécier un processus de développement. Pour Martin Rama, Hanoï est une ville absolument magnifique, extraordinairement animée, avec ses flots de véhicules en tous genres, ses vendeurs ambulants, ses débits de boissons sur les trottoirs…
"Il y a deux choses qui rendent Hanoï particulière", nous dit-il. "La première, c’est la diversité architecturale : un mélange d’architecture française, chinoise, soviétique... La deuxième, c’est l’animation dans les rues. Alors évidemment, la question qui se pose, c’est comment faire pour préserver cette vitalité de la ville ?"
Ce qui impressionne le plus Martin Rama, ce sont ces fleuristes ambulants qui parcourent la ville de long en large avec leurs bicyclettes en lui apportant une touche de fraîcheur et de gaieté. Il les appelle "les jardins ambulants".
Le livre “Hanoï promenade” de Martin Rama |
Dans son livre, l’économiste appelle Hanoï «elle», puisque en espagnol, sa langue maternelle, tout mot a un genre, tout comme en français d’ailleurs. Et pour Martin, Hanoï est une jeune fille, un peu folâtre, parfois capricieuse mais ô combien séduisante.
"Pourquoi j’aime Hanoï ? C’est une question difficile. Difficile de dire précisément pourquoi on aime Hanoï. Moi, je dirais plutôt + Qu’est ce qui rend Hanoï aussi spécifique +?" Dans mon livre, j’énumère quelques facteurs qui rendent Hanoï singulière.
Par exemple, quand on mange un bol de pho, pourquoi est-ce si bon
? "Dans cette soupe, il y a une vingtaine d’ingrédients, tout comme les 20 chapitres de mon livre, et chaque chapitre est comme un bol de pho. Ce qui rend Hanoï spécifique, c’est son architecture et le quotidien de ceux qui y vivent", nous explique-t-il.
Quand il était au Vietnam, Martin Rama passait beaucoup de temps à arpenter Hanoï jusque dans les moindres recoins. Il a fait des milliers de photos, dont beaucoup sont utilisées dans son livre.
"J’ai lu 'Hanoï promenade' plusieurs fois, nous raconte Ha Trang, une lectrice. Ce n’est pas un livre érudit, ni un guide, mais plutôt une sorte de carnet de note. J’aime bien cet esprit curieux qui transparaît, notamment au travers des photos. Il faut vraiment aimer cette ville pour pouvoir la présenter comme ça…", dit Ha Trang.
"Comment faire d’une ville son lieu de vie ?" Alors que de nombreuses villes d’Asie sont devenues laides ou tristes, Hanoï a su conserver tout son charme, estime Martin Rama, pour qui la capitale vietnamienne est un lieu où l’on peut se sentir vraiment épanoui.