Hanoï conserve et promeut le chant ca trù

À Hanoï, considérée comme l’un des berceaux du chant ca trù (chant des courtisanes), cette forme d’art se développe progressivement tant en quantité qu’en qualité.

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Représentation de ca trù, chant des courtisanes, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à Hanoï.
Photo: VNA/CVN

Si en 2009, année où le ca trù a été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente par l’UNESCO, Hanoï ne comptait que quelques quartiers d’artistes peu actifs, désormais on dénombre près de 20 groupes et clubs qui organisent régulièrement des activités. Par ailleurs plus de 50 personnes enseignent à des centaines d’élèves. Ces clubs conservent plus de 30 danses anciennes et en ont développées près de 20 nouvelles.
Concernant la préservation et la promotion du ca trù, Pham Thi Lan Phuong, cheffe du bureau de gestion du patrimoine du Département municipal de la culture et des sports a déclaré qu’au fil des ans, Hanoi avait toujours fait de grands efforts pour restaurer et développer cet art.
En plus des séminaires sur la préservation et la promotion des valeurs patrimoniales, le secteur culturel de Hano
ï renforce également la recherche auprès des artisans âgés, soutient la promotion du patrimoine dans un certain nombre de vestiges et sites pittoresques associés aux itinéraires touristiques, organise des festivals, des concours pour que le ca trù devienne un "terrain de jeu", et en même temps une opportunité de trouver de jeunes talents.
Le ca trù est une forme complexe de poésie chantée que l’on trouve dans le Nord du Vietnam et qui utilise des paroles écrites selon des formes poétiques vietnamiennes traditionnelles. Les groupes de ca trù sont composés de trois personnes : une chanteuse qui utilise des techniques respiratoires et le vibrato pour produire des ornementations sonores uniques, tout en jouant des claquettes ou en frappant sur une boîte en bois ; et deux) instrumentistes qui l’accompagnent de la sonorité profonde d’un luth à trois cordes et du rythme énergique d’un tambour d’éloge. Certaines représentations de ca trù comprennent également de la danse.
Les diverses formes de ca trù remplissent des fonctions sociales différentes : on distingue notamment les chants de dévotion, les chants de divertissement, les chants interprétés dans les palais royaux et ceux interprétés lors des concours de chant). Le ca trù possède cinquante-six formes musicales ou mélodies différentes, chacune appelée thể cách. Des artistes populaires transmettent la musique et les poèmes qui composent le ca trù par transmission orale et technique, autrefois au sein de la famille, mais aujourd’hui à toute personne qui souhaite apprendre.

CPV/VNA/CVN

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