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Nikola Karabatic lors d'un match avec le PSG contre Vardar en Ligue des champions, le 27 mai 2018 à Cologne. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Mercredi 8 mai, les Nîmois avaient réalisé leur incroyable remontée pour aller gagner à Nantes 36 à 33 et offrir une première balle de titre aux Parisiens.
Il n'en fallait pas plus pour les joueurs de Raul Gonzalez, invaincus en Starligue et qui ont signé leur 21e succès (pour un nul) jeudi soir 9 mai à Aix (29-20) pour sécuriser le sacre, quatre journées avant le terme de l'exercice 2018/19, et retrouver le sourire.
"On était content. Le titre de champion de France maintenant, ce n'est plus comme il y a 20 ans, c'est quelque chose qu'il faut aller chercher, il faut se battre. Réussir à le faire avec autant d'avance sur le calendrier c'est un vrai exploit", a expliqué Nikola Karabatic.
Les années se suivent et se ressemblent beaucoup pour le PSG: l'an passé, les Parisiens célébraient un sacre national quatre jours après une déception européenne, troisièmes d'un Final Four où ils faisaient figure de grandissimes favoris.
Cette année, le couronnement en France intervient également quatre jours après une désillusion continentale, qui s'est produite elle bien plus tôt, en quarts de finale, le PSG étant privé du dernier carré à Cologne (Allemagne) pour la première fois depuis 2015.
Une élimination traumatisante qui a laissé des traces dans le jeu parisien, brouillon en première période (six pertes de balle), mais suffisant pour regagner le vestiaire en tête (12-10) et prendre le large grâce à un 7-0 à cheval sur les deux mi-temps.
"On a encore fait un début de match de merde, on n'était pas du tout dedans. Ce n'était pas du tout le bon état d'esprit. Heureusement que l'on s'est repris, on a défendu plus dur, on a couru, on s'est donné. Quand on joue à notre niveau d'engagement, il y a une vraie différence avec les autres équipes", a analysé l'aîné des frères Karabatic.
Dernier titre pour Omeyer
Ce titre national met un peu de baume au cœur du PSG, avec ses stars Nikola et Luka Karabatic, Mikkel Hansen, Sander Sagosen, Uwe Gensheimer ou Thierry Omeyer, et son budget de plus de 17 millions d'euros, autant que Montpellier (7,6), Nantes (6,8) et Nîmes (3,5), ses trois poursuivants au classement, réunis.
Il consacre aussi l'extrême régularité parisienne dans un championnat qui compte trois des quatre demi-finalistes de la C1 la saison précédente -le vainqueur Montpellier, le finaliste Nantes et le PSG- ce qui en fait l'une des ligues, si ce n'est la ligue la plus relevée du monde.
Le 6e titre du club désormais acquis, les quatre derniers matches de Starligue vont se transformer en une grande tournée d'adieux pour le gardien du PSG, Thierry Omeyer, avec pour commencer un déplacement à Saint-Raphaël dimanche et une dernière apparition à Coubertin le 6 juin contre Cesson-Rennes.
L'Alsacien de 42 ans affiche l'un des plus beaux palmarès du handball mondial, avec deux titres olympiques (2008 et 2012), cinq mondiaux, trois européens et quatre Ligue des champions. Et jeudi 9 mai, le meilleur joueur du monde 2008 a ajouté un 16e titre de champion national (10 en France et 6 en Allemagne).
La saison prochaine se fera sans lui, mais aussi sans l'ailier gauche allemand Uwe Gensheimer, qui retourne à Rhein-Neckar Löwen après trois saisons parisiennes, et l'arrière droit croate Luka Stepancic, qui va revêtir le maillot des Hongrois de Szeged.
L'Espagnol Raul Gonzalez, qui termine sa première année parisienne avec un titre de champion et une Coupe de la Ligue, devra donc innover pour tenter d'aller enfin chercher le sacre européen tant espéré.