>>Les Haïtiens élisent leurs représentants, un défi logistique et sécuritaire
Les 5,8 millions d'électeurs inscrits étaient appelés à élire l'ensemble de leurs députés et deux tiers du Sénat, dans le pays le plus pauvre de la Caraïbe et du continent américain. Plus de 1.800 candidats sont en lice pour les 139 postes parlementaires à pourvoir pour ce scrutin.
Un homme dans un bureau de vote à Port-au-Prince en Haïti, le 9 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans la matinée, au moins trois centres de votes ont été saccagés dans la capitale Port-au-Prince, les urnes jetées à terre et les bulletins déchirés par des individus encore non identifiés.
Frantz Lerebours, porte-parole de la police nationale d'Haïti, a indiqué à la mi-journée que, sur l'ensemble du pays, 26 centres de vote ont fermé leur portes en avance suite à des violences aux abords ou à l'intérieur. Ces centres, installés dans des établissements scolaires, regroupent chacun plusieurs dizaines de bureaux de vote.
Trois centres de vote auraient été incendiés à Savanette (département du centre), selon la présidente d'un parti d'opposition, Fusion, Edmonde Supplice Beauzile.
"Même s'il y a eu des incidents dans quelques centres de vote, en général les problèmes se corrigent," a déclaré Elena Valenciano, chef de la mission d'observation électorale de l'Union européenne.
Si les partis politiques ont montré un engouement historique pour ces joutes électorales, 128 formations s'étant enregistrées auprès de l'administration, les citoyens ne se sont pas pressés aux urnes.
Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, qui concentre un tiers de la population, aucune file d'attente ne s'est formée devant les nombreux bureaux de vote. Selon les observateurs nationaux et internationaux, la participation s'est révélée plus importante dans les petites villes de province mais est restée faible à l'échelle du pays.
AFP/VNA/CVN