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Les autorités haïtiennes ont rendu public mercredi 3 février un projet de nouvelle constitution qui renforcerait les pouvoirs du président dans l'espoir de sortir des blocages politiques qui paralysent le pays. Le document, comptant 282 articles, prévoit la suppression du poste de Premier ministre au profit de la création d'un vice-président, élu en même temps que le président dans un suffrage à un seul tour. Cette disposition permettrait à Haïti d'éviter la paralysie de l'action gouvernementale : à chaque changement de cabinet, l'approbation de la politique générale du Premier ministre par le pouvoir législatif a toujours été l'objet de longues tractations avec les parlementaires. Le texte prévoit par ailleurs la suppression du Sénat et un redécoupage, encore non défini, des circonscriptions électorales pour l'élection des députés. Les Haïtiens vivant à l'étranger seraient représentés dans cette Chambre unique par au moins 5% des députés. L'intégration dans la vie politique de la diaspora, lui permettant de voter mais aussi d'être élue à un grand nombre de fonctions, serait une innovation majeure. Le projet permettrait également aux citoyens le droit de jouir de plusieurs nationalités. Aujourd'hui, n'est Haïtien qu'un individu né d'au moins un citoyen haïtien n'ayant jamais possédé de nationalité étrangère. Les cas de naturalisation, par mariage ou après cinq ans de résidence, sont extrêmement rares dans ce pays. Ce projet de constitution instaure par ailleurs un service militaire obligatoire pour tous les jeunes de 18 ans.
APS/VNA/CVN