Une trentaine d'entreprises de Hô Chi Minh-Ville ont récemment investi d'importantes sommes d'argent dans le développement des biotechnologies. Leur objectif est d'appliquer les nouvelles technologies dans la recherche de variétés végétales de qualité et à haut rendement. Le développement de l'élevage fait également partie des priorités de ces entreprises qui souhaitent faire de Hô Chi Minh-Ville et de ses alentours une région de production maraîchère, horticole.
À ces fins, des paysans ont bénéficié de formations spécifiques et s'habituent depuis plusieurs mois aux nouvelles techniques de production. Et les résultats ne se sont pas faits attendre : la production de viande bovine a littéralement explosé à Hô Chi Minh-Ville. En outre, la mégapole du Sud fournit désormais environ 600.000 porcs par an au marché local, sans compter les 2 milliards d'alevins et de crevettes fournis aux provinces du Sud.
L'horticulture est actuellement en plein boom dans les arrondissements de Binh Tân et Thu Duc, ainsi que dans les districts de Cu Chi et Hoc Môn. La production d'orchidées y a dépassé les 35 millions de tiges par an, un record pour Hô Chi Minh-Ville. À cela, il convient d'ajouter quelque 5 millions de plantes d'agrément, de bonsaïs, etc. Les pays étrangers ne semblent d'ailleurs pas insensibles à cette croissance de la production horticole, la valeur des exportations ayant dépassé le million de dollars l'an dernier. Parmi les principaux clients, les Japonais, Indonésiens, Sud-Coréens et Taïwanais.
Sensibiliser et former les paysans, un facteur primordial
Face à la restructuration de la production, il s'avère indispensable d'aider les paysans à s'approprier les nouvelles techniques culturales. Dans ce sens, la mégapole du Sud a octroyé environ 416 milliards de dôngs de prêts à quelque 36.000 foyers désireux de s'investir dans le programme de restructuration de la production agricole. Résultat, plusieurs contrats ont été signés entre producteurs et compagnies spécialisées dans l'horticulture ou le maraîchage. Seules contraintes pour les paysans, toujours avoir recours aux mêmes techniques et respecter certains règlements. Mais, le jeu semble en valoir la chandelle, ces paysans, autrefois riziculteurs, ont en effet vu leurs revenus grimper en flèche.
De son côté, le Comité populaire de la mégapole du Sud a fondé le Centre de gestion et de contrôle des variétés végétales et animales. En coopération avec des organismes compétents, ce centre procède régulièrement à la vulgarisation des prescriptions de l'État en faveur des foyers de paysans. En effet, il est indispensable de sensibiliser les paysans à l'intérêt de cultiver des variétés végétales de haute qualité et à forts rendements.
"Hô Chi Minh-Ville bénéficie de tous les atouts pour devenir un centre de recherche et de production des variétés animales et végétales de qualité du pays. Cependant, rien ne pourra se faire sans des politiques concrètes en faveur des paysans", souligne Vo Van Cuong, ancien vice-secrétaire permanent de l'organisation du PCV de la mégalopole du Sud.
Câm Sa/CVN