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Le vainqueur britannique Lewis Hamilton (centre) sur le podium du Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, le 22 juillet à Hockenheim. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
C'est la première fois que le pilote Mercedes remporte une course après être parti au-delà des six premières places. "Il faut toujours y croire, j'ai prié longuement avant le départ", a expliqué le quadruple champion du monde, très éprouvé mais ravi, qui a devancé les Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes) et Kimi Räikkönen (Ferrari).
"L'équipe a réalisé un super boulot, la voiture était extraordinaire", a-t-il indiqué tandis que les cieux se déchaînaient enfin après l'arrivée. En conférence de presse, Hamilton s'est fait carrément mystique. "L'amour conquiert tout, j'espérais que la pluie arrive et vienne nettoyer toute la négativité", a affirmé le pilote de 33 ans, devant des journalistes un peu éberlués.
Victime d'un problème hydraulique en qualifications samedi 21 juillet, journée lors de laquelle il a semblé affaibli, il revient en tout cas de loin. Hamilton compte désormais 17 points de plus que l'Allemand de Ferrari, une semaine avant le GP de Hongrie et la pause estivale. Le terme de tournant de la saison est souvent galvaudé en Formule 1 mais ce qui s'est passé à Hockenheim ce week-end en constitue un pour Ferrari.
Räikkönen a obéi
Dotée d'une voiture plus performante, la Scuderia, qui semblait se diriger vers un doublé aisé, a cédé sa première place au classement des constructeurs pour huit points. Sans incident au départ, les stratégies de pneus s'annonçaient déterminantes, avant l'arrivée éventuelle de la pluie.
Le Finlandais Kimi Raikkonen lors du Grand Prix d'Allemagne, le 22 juillet à Hockenheim. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Celle-ci a complètement chamboulé le scénario d'une course jusque-là très monotone. Chaussé de nouvelles gommes dès le 15e tour, Räikkönen signait plusieurs meilleurs tours, ce qui lui permettait de prendre les commandes au détriment de Vettel, rentré aux stands dix tours plus tard.
En l'envoyant pour bloquer la remontée d'Hamilton, les stratèges de Maranello n'avaient peut-être pas envisagé qu'il devienne leader devant l'Allemand. Ce dernier a réclamé qu'on le laisse passer car il se considérait plus rapide. L'ingénieur de course Jock Clear a dû prendre le micro pour faire la demande à "Iceman", mais s'est perdu en circonvolutions.
"Si vous voulez que je le laisse passer, dites-le moi simplement", a tranché le Finlandais, victime d'une consigne d'équipe d'autant plus dure à avaler qu'il n'a pas gagné de course depuis l'Australie en 2013. À nouveau leader, Vettel a créé un écart confortable avant que l'averse tant attendue ne se déclenche. Elle a concerné seulement certaines portions du circuit, notamment le virage en épingle.
Une simple réprimande
Les écuries étaient donc dans l'expectative quant aux gommes à enfiler. La plupart des pilotes ont choisi de garder leurs pneus, espérant que la piste sèche rapidement.
L'Allemand Sebastian Vettel déçu après son abandon lors du Grand Prix d'Allemagne, le 22 juillet à Hockenheim. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Vettel était parmi eux: au 52e tour sur 67, il est sorti dans les graviers au virage N°13 et a terminé à faible vitesse dans une barrière. Le local de l'étape, né à 40 kilomètres d'Hockenheim et qui courait après son premier succès à domicile, en a frappé son volant, de rage et de déception.
Il a évoqué ensuite "une petite erreur, avec un énorme impact sur la course". Après la crash de Vettel, Hamilton semblait décidé à rentrer à son stand pour mettre des pneus intermédiaire mais au dernier moment il a roulé dans l'herbe pour reprendre la piste, une manoeuvre pour laquelle les commissaires de piste lui ont infligé une simple réprimande.
In extremis nouveau leader, il a vu son équipier prendre la 2e place à Räikkönen dans le trafic. Le natif de Stevenage e ensuite résisté à l'attaque de Bottas, quand la voiture de sécurité s'est écartée, et au retour de la pluie dans les derniers tours.
Chez Mercedes, le double abandon il y a deux courses en Autriche est effacé. Mais l'équipe de Toto Wolff a parfaitement conscience des progrès à accomplir pour rattraper le retard technique sur Ferrari.
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) et l'Allemand Nico Hülkenberg (Renault) ont terminé aux 4e et 5e rangs. L'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) a abandonné sur casse mécanique.
Le Mexicain Sergio Pérez (Force India), 7e, s'est intercalé entre les Français Romain Grosjean (Haas) et Esteban Ocon (Haas), qui ont pris les 6e et 8e places. L'autre pilote tricolore Pierre Gasly (Toro Rosso) n'a pu faire mieux que 14e.
AFP/VNA/CVN