>>Venezuela: Maduro ratifie l'engagement du gouvernement pour un dialogue continu avec l'opposition
>>Discussions en cours à Oslo entre délégués de Maduro et Guaido
Le président vénézuélien Nicolas Maduro (droite) et le dirigeant de l'opposition Juan Guaido. |
Lundi matin 8 juillet, "la délégation du Venezuela est arrivée à la Barbade pour poursuivre le dialogue de paix" sous les auspices de la Norvège, a déclaré le gouvernement vénézuélien dans un communiqué. La délégation de l'opposition est également arrivée sur place, ont indiqué des sources au sein de l'opposition, citées par l'agence AFP.
Il s'agit d'un troisième round de dialogue entre des délégués de l'opposition et du gouvernement depuis le mois de mai. Les deux premières réunions organisées à Oslo en mai n'ont donné aucun résultat tangible. Le dirigeant du gouvernement vénézuélien, Diosdado Cabello, a confirmé que la délégation pour cette troisième session de pourparlers serait la même qu'à Oslo, menée notamment par le ministre d la Communication Jorge Rodriguez et le ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza. L'opposition a également envoyé "exactement" la même délégation que précédemment.
Pour sa part, le nouveau président du Panama, Laurentino Cortizo, a proposé "une médiation" de son pays pour aider le gouvernement et l'opposition du Venezuela à parvenir à une solution "négociée et démocratique" de la crise actuelle. M. Cortizo qui a pris ses fonctions le 1er juillet, a fait cette offre dans une interview diffusée lundi 8 juillet par la chaîne CNN en espagnol, au cours de laquelle il a rejeté l'idée d'une éventuelle intervention militaire étrangère au Venezuela.
“Je ne crois pas que la solution au Venezuela soit une solution armée", a déclaré le président panaméen. "C'est à présent le moment approprié pour parvenir à une solution intégrale, négociée et démocratique", a-t-il dit.
En déclarant son hostilité à une intervention militaire, M. Cortizo réagissait à de récentes déclarations du dirigeant de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qui s'est proclamé président par intérim et est reconnu comme tel par une cinquantaine de pays. Une éventuelle "action militaire" au Venezuela "causera de nombreux morts" et "elle durera longtemps", a averti M. Cortizo, plaidant pour une solution négociée qui comprendrait "un gouvernement provisoire" et "une date pour des élections démocratiques". Ces élections pourraient selon lui avoir lieu rapidement, "à la fin de l'année ou au début de 2020".
APS/VNA/CVN