>>Automobile : les salariés de GM&S lèvent le blocage du site de PSA dans l’Allier
Le site de l'usine GM&S, le 12 juillet à La Souterraine dans la Creuse |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La lutte des salariés de GM&S symbolise les conséquences de la restructuration de la filière automobile (...) orchestrée ces dernières années par" ses principaux acteurs "avec l’aval des gouvernements successifs", estime le collectif automobile de la fédération, dans un communiqué.
"Ces menaces sur l’emploi pèsent également sur les salariés de la SAM en Aveyron, comme les salariés de Delphi à Blois, mais aussi à Bosch Rodez", s’alarme-t-il, soulignant l’urgence d’un "débat national sur la filière".
C’est pour "obtenir" ce débat que le collectif appelle "tous les syndicats de l’automobile à une heure de grève" mardi 18 juillet, "mais aussi par solidarité pour les salariés de GM&S qui seront une nouvelle fois dans l’action à partir" de cette date.
Contacté par l’AFP, Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE de GM&S, a confirmé l’organisation d’une action le 18 juillet, dans des modalités qui seront déterminées la veille. Il s’agira "certainement d’une blocage de site" Renault ou PSA (les deux grands clients de GM&S), comme "cela a été fait dans l’Allier" la semaine dernière pendant deux jours sur le site PSA de Sept-Fons, a-t-il précisé.
GM&S Industry, basé à La Souterraine (Creuse) et 2e employeur privé du département, a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire.
Candidat à sa reprise, l’emboutisseur stéphanois GMD ne propose de conserver que 120 salariés sur 277. "C’est non seulement indécent socialement, mais industriellement incompatible avec le type d’entreprise et les besoins de production", juge la CGT dans son communiqué, appelant l’État et les constructeurs Renault et PSA à prendre "la mesure de leurs responsabilités sociales".
Une réunion organisée mardi au ministère de l’Économie avec l’ensemble des acteurs du dossier a permis des avancées, notamment sur les commandes de Renault et PSA, mais pas sur le nombre de salariés repris ni sur les primes de licenciement, la CGT réclamant une indemnité supra-légale pour les personnes licenciées.
L’offre de reprise de GMD doit être examinée le 19 juillet par le Tribunal de Commerce de Poitiers, qui doit annoncer sa décision le 21.