>>Grève Hop ! : Annulations de vols et salariés mobilisés chez Hop !
Les pilotes de Hop!, filiale d'Air France, dénoncent leurs conditions de travail |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Démarrée jeudi 13 juillet à l'appel de deux syndicats totalisant 73% des voix (SNPL et FUC), la grève est prévue jusqu'à mardi 18 juillet inclus. Les perturbations concernent uniquement les avions régionaux de Hop!, une entité juridique parfois confondue avec la marque commerciale "Hop! Air France" qui rassemble tous les vols court et moyen-courrier d'Air France.
Pour les trois prochains jours, près de 27% des grévistes sont recensés par la compagnie, contre 26% les 14 et 15 juillet. Une centaine de vols sont annulés dimanche 16 juillet, selon son site internet.
Le mouvement "est un grand succès" a assuré Armand Simon, président du SNPL Hop!, majoritaire chez les pilotes (57%). Le trafic devait rester normal pour les avions de type Airbus et les vols Navette (liaisons entre l'aéroport parisien d'Orly et les villes de Nice, Bordeaux, Toulouse et Marseille, ndlr).
C'est la première fois qu'une grève touche les cockpits de la jeune filiale d'Air France qui a absorbé les anciennes compagnies régionales Airlinair, Brit Air et Regional.
La fusion, effective depuis avril 2016, a rendu caducs les accords sociaux précédents, entraînant l'élaboration d'une convention unique.
La direction est parvenue à un accord avec le SPL (23% des voix pilotes), mais les négociations ont échoué avec le FUC (16%) et, surtout, avec le SNPL, en raison principalement de désaccords sur les conditions de travail.
Par exemple, la compagnie veut pouvoir "modifier notre planning sans limite jusqu'à 48 heures avant", alors que chez Air France, "le planning est publié 30 jours avant et est stable", explique M. Simon, réclamant un "juste milieu".
La possibilité de poser "des congés extraordinaires" ou encore des garanties sur le nombre de weekends travaillés d'affilée font également partie des revendications des pilotes, "fatigués" et confrontés à une "pénurie d'effectifs".
Dans son dernier communiqué publié vendredi 14 juillet, le SNPL assure toutefois demeurer "à la disposition de la direction si celle-ci venait à faire le choix de l’apaisement".