GIEC : le président démissionne

Le président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), l'autorité scientifique sur le réchauffement planétaire, a démissionné mardi 24 février après une plainte pour harcèlement sexuel, un épisode malvenu en cette année cruciale pour le climat mais qui ne devrait pas affecter la conférence de Paris, selon les observateurs.

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Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, lors d'une conférence à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le GIEC a annoncé par un communiqué la démission de l'Indien Rajendra Pachauri, son président depuis 2002, trois jours après l'annonce d'une plainte déposée par une femme de 29 ans contre l'économiste de 74 ans. Celui-ci a été aussitôt remplacé par un président par intérim.
"Le bureau du GIEC s'est accordé mardi 24 février pour désigner, en conformité avec ses procédures, le vice-président Ismail El Gizouli comme président par intérim", a indiqué l'organisme de l'ONU, réuni cette semaine à Nairobi.
"Les actions prises ce jour permettront que la mission du GIEC, qui consiste à mesurer le changement climatique, se poursuive sans interruption", a estimé Achim Steiner, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement. "Nous nous attendons à une session productive à Nairobi cette semaine", a-t-il ajouté.
Pour Laurence Tubiana, envoyée spéciale de la France chargée d'organiser la conférence de Paris, l'affaire ne devrait pas affecter ce grand rendez-vous de la fin de l'année, au cours duquel la communauté internationale est censée s'accorder sur la toute première entente mondiale visant à juguler le réchauffement climatique via la régulation des émissions de gaz à effet de serre.
"Je ne pense pas que ça ait des conséquences sur Paris parce que le travail du 5e rapport (du GIEC sur le climat, publié en 2013-14) est bouclé. Donc il n'y a pas de choses qui vont changer de ce point de vue", a-t-elle relevé mardi 24 février.
Même réaction de la ministre française de l'Écologie, Ségolène Royal : "Ça n'aura pas d'impact puisque le GIEC ce n'est pas une seule personne, c'est un réseau de scientifiques. Et son rapport est là : les données scientifiques sont sur la table; aujourd'hui on est en phase de passage à l'action politique", a-t-elle dit.
Le Giec synthétise les travaux de milliers de scientifiques de par le monde. Il ne fait pas de préconisations mais livre son constat et expose les options possibles pour l'avenir aux décideurs politiques, qui ont d'ailleurs adopté fin 2014 un "résumé" du rapport.

AFP/VNA/CVN

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