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Travaux en cours le 23 août 2019 pour protéger les vitrines d'une agence immobilière à Bayonne. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans les rues du centre-ville, le vrombissement des visseuses fixant des panneaux de bois sur les vitrines des commerces était incessant dès la matinée.
Sur la place principale des Halles, où quelques terrasses sont encore sorties, la quasi totalité des commerces a déjà tiré le rideau. Et devant une agence immobilière, deux artisans recouvrent la vitrine de protections en bois.
"On fait la même chose que pour les Fêtes de Bayonne" (rassemblement festif d'un million de personnes sur cinq jours fin juillet, ndlr), sourit Bérengère, une salariée. "On ne sait pas trop ce qui va se passer, il y a des précautions qui ont été prises, et on se protège parce que les assurances estiment qu'on aura été suffisamment prévenus en cas de dégâts".
Un courrier de la mairie de Bayonne a été transmis jeudi 22 août à l'ensemble des commerçants de la ville, pour les informer que "diverses organisations nationales et internationales ont appelé à manifester samedi et dimanche, notamment à Bayonne et Anglet", villes limitrophes, dont les centres sont situés à 8 et 4 km respectivement de l'Hôtel du Palais de Biarritz, qui accueillera des leaders du G7.
Vendredi le 23 août le préfet des Pyrénées-Atlantiques a publié un arrêté renforçant le périmètre de protection, par rapport à ce qui avait été envisagé mi-août, et couvrant désormais une grande partie du centre de Bayonne (50.000 habitants).
Une place de Bayonne, désertée le 23 août 2019. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
À l'intérieur de cette zone, sont interdites de 8h00 à 22h00 la détention ou la consommation d'alcool, sauf dans les débits de boissons habilités, de même que la détention d'engins pyrotechniques divers. Et les forces de l'ordre peuvent procéder à des inspections visuelles de bagages, fouilles et palpations de sécurité.
Sur les bords de la Nive, rivière qui coupe la ville en deux, forces de gendarmerie et de police ont pris leurs postes et assurent les contrôles. Une trentaine de "voltigeurs", peloton ultra-mobile de policiers à moto, quadrillent les rues du Petit Bayonne, sous les yeux incrédules des passants.
Certains, toutefois, ne veulent pas tomber dans "la psychose" d'éventuels débordements au cours du week-end.
"Si ça se passe, ça se passe, on ne pourra rien faire", commente Pierre Burette, co-gérant d'un snack voisin de l'agence immobilière. "Demain, mes clients, ce sera soit des manifestants, soit des policiers", s'amuse le commerçant qui assure que la veille "35 ou 40% de la clientèle était composé de policiers!" Lui sera l'un des rares commerces ouverts à Bayonne pour ce week-end de G7.
Car "on nous a dit que ceux qui restaient ouverts, en 5 minutes il fallait qu'ils puissent rentrer leur terrasse", ajoute Jérôme, patron du restaurant Univers. "Si jamais il y a une manifestation qui pointe, voilà ils sont obligés de pouvoir fermer en 5 minutes, sans compter les problèmes que ça peut engendrer. Mais bon, Bayonne va être ville morte, même si ça (le G7) se passe à Biarritz..."