Étudiant les perspectives de la société sur la décennie jusqu'au printemps 2021, les spécialistes estiment que Tepco risque de manquer cruellement de fonds et qu'elle doit dès lors faire des économies drastiques.
Le panel évalue à 2.555 milliards de yens (près de 25 milliards d'euros) les réductions de frais possibles en dix ans, à condition que Tepco révise ses méthodes d'approvisionnement, rationalise le fonctionnement de ses filiales, supprime quelque 7.400 postes (14% des effectifs) dans tous le groupe, dont 3.600 pour la maison-mère d'ici à 2014, et sabre les salaires du personnel.
Des biens immobiliers, titres financiers, sociétés affiliées non indispensables devront être cédés pour un montant de 700 milliards de yens en trois ans, un total supérieur de 100 milliards à celui prévu par la compagnie, jugent les experts.
Les membres de cet aréopage se prononcent également pour une révision des méthodes de facturation de Tepco, entreprise en grandes difficultés à cause de la mise en péril du complexe atomique Fukushima Daiichi endommagé par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier.
Tepco doit néanmoins continuer d'alimenter en électricité la capitale et ses environs, bien que la compagnie soit privée depuis six mois de la plupart de ses réacteurs nucléaires.
Le comité pense qu'une sévère restructuration de la société est la seule façon de garantir des fonds pour dédommager les dizaines de milliers de personnes et entreprises touchées par la catastrophe nucléaire de Fukushima, un accident qui a forcé à évacuer une zone de 20 km de rayon et contaminé une grande partie de la région.
Tepco aurait besoin de quelque 4.540 milliards de yens (44 milliards d'euros) avant mars 2013 pour indemniser les habitants et entrepreneurs affectés par le drame, et de plus de mille milliards pour démanteler les quatre réacteurs condamnés sur les six de Fukushima Daiichi.
AFP/VNA/CVN