Depuis le 28 mars, vous pouvez vous promener virtuellement dans les rues d'une ville fantôme du Japon à proximité de la centrale de Fukushima, grâce à un programme du géant américain de l'Internet, Google. À Namie (prononcez : Namié), une ville d'autrefois 21.000 habitants, il n'y a plus une âme. Le temps s'y est arrêté, le 11 mars 2011, le jour de la catastrophe nucléaire à la centrale que l'on peut apercevoir des toits de la ville. Namie reste une zone évacuée à cause des radiations émises par la centrale Fukushima Daiichi, ravagée il y a deux ans par un tsunami gigantesque sur la côte Pacifique au Nord-Est du Japon. La terre, l'air, l'eau : tout a été gravement contaminé. "Le monde bouge, regarde vers l'avenir. Mais ici le temps s'est arrêté", écrit Tamotsu Baba, le maire de Namié, sur un blog de Google Japan. "J'espère que ces vues des rues feront comprendre aux générations futures ce que le grand tremblement de terre et le désastre nucléaire ont fait ici", écrit-il encore. "Il nous faudra encore de longues années et l'aide de beaucoup de gens pour nous relever de cette catastrophe nucléaire. Nous n'abandonnerons jamais l'idée de rentrer chez nous, dans nos maisons", poursuit Tamotsu Baba. Vous pouvez ainsi faire une déprimante ballade au milieu de maisons intactes abandonnées en toute hâte, de rues désertes, sans le moindre signe de vie. Même les images traduisent le silence de mort.
AFP/VNA/CVN