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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe visite la centrale nucléaire de Fukushima, le 14 avril. |
C'est la deuxième fois que sera entreprise une telle manipulation, la piscine du réacteur 4 ayant déjà été vidée entre fin 2013 et fin 2014, mais l'état général du réacteur en question était différent: le cœur du numéro 4, contrairement au numéro 3, n'était pas entré en fusion puisqu'il était vide.
Le bassin de désactivation et refroidissement du réacteur 3 contient 566 assemblages de combustible nucléaire, pièces volumineuses de plusieurs mètres de long qui doivent être sorties avant que ne puissent se poursuivre les autres tâches dans le bâtiment qui a subi une importante explosion.
Le bâtiment du réacteur 3, qui fonctionnait en partie au combustible recyclé Mox, avait été transformé après l'accident en une forêt de ferraille en vrac. Il a fallu d'abord tout dégager et la piscine, située en hauteur, était aussi pleine de déchets divers.
Des équipements spéciaux, notamment une grue, ont été installés ensuite pour pouvoir sortir un à un les assemblages. Toutefois, les préparatifs ont pris beaucoup plus de temps que prévu initialement. "Nous pensions au départ pourvoir débuter le retrait fin 2014, mais il y avait beaucoup de détritus et nous avons dû agir prudemment en raison de la radioactivité", a expliqué à l'AFP une porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco).
Le retard est aussi dû à la chute d'un équipement dans la piscine. Selon Tepco, "le combustible n'a pas subi de très gros dommages", ce qui en théorie facilite le travail. Dans un premier temps, Tepco commence par retirer les sept assemblages non utilisés, ceux qui présentent en théorie le moins de risques. La suite des opérations sera plus longue.
Le retrait du combustible des piscines des réacteurs 1 et 2, les deux autres unités dont les coeurs sont entrés en fusion, ne devrait quant à lui pas débuter avant 2023. La piscine 1 en contient 392 assemblages et la piscine 2 en compte 615.
La centrale Fukushima Daiichi, située à quelque 220 kilomètres au nord-est de Tokyo, avait été inondée le 11 mars 2011 par un gigantesque tsunami consécutif à un puissant séisme au large.
L'alimentation électrique des circuits de refroidissement avait été coupée, entraînant la fusion des coeurs de trois des six réacteurs du site, puis de violentes explosions en raison de l'accumulation d'hydrogène par réaction chimique dans le bâtiment couvrant les unités et où se trouvent les piscines.
AFP/VNA/CVN