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Le groupe Bel a passé un accord avec ses producteurs de lait. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'accord "assure la sécurisation de nos producteurs partenaires sur l'ensemble de l'année 2018", a indiqué Antoine Fiévet, président-directeur général du groupe Bel. Cet accord, conclu avec l'APBO (association des producteurs de lait Bel Ouest), qui représente 85% de la collecte de Bel en France, garantit à ce groupement de producteurs "un prix de référence annuel de 350 euros les 1.000 litres".
En 2017, le groupe avait valorisé à hauteur de 327 euros, en moyenne, les mille litres de lait en France (286 euros en 2016).
Cet "accord inédit" qui offre une meilleure visibilité aux producteurs dans un marché du lait très volatile, s'accompagne de contreparties et notamment du déploiement par l'ensemble des producteurs de l'APBO de pratiques d'élevage plus vertueuses, parmi lesquelles une alimentation sans OGM pour les troupeaux laitiers et la mise en valeur du pâturage (engagement de 150 jours par an minimum)", indique le groupe dans un communiqué.
Ces bonnes pratiques "seront rémunérées sous forme de primes mensuelles allant jusqu'à un montant total de 21 euros les 1.000 litres", a précisé M. Fiévet. Certaines se feront sur la base du volontariat, comme le lait de pâturage, d'autres font partie d'un cahier des charges, comme la nourriture des vaches sans OGM, a-t-il expliqué.
Il espère que cette "forme de prise de risque" avec les producteurs sera soutenue par la grande distribution.
Cet accord-cadre, qui concerne quelque 700 exploitations agricoles, doit se concrétiser par une charte signée début janvier.
Idéalement, la France, qui représente 20% du chiffre d'affaires du groupe Bel, doit être "un point de départ" pour une démarche "globale" d'agriculture plus durable.
"D'autres pistes sont en cours sur d'autres pays", a affirmé le PDG du groupe, indiquant qu'aux Pays-Bas, par exemple, Bel avait déjà recours à du lait de pâturage.