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Sur une route de Sarrance (Pyrénées-Atlantiques) le 3 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"On va créer ça dans les prochains jours, il faut que ça aille assez vite pour défendre nos Pyrénées des prédateurs. C'est vraiment un mouvement de maires pas politisé. Je ne veux pas que ça le soit", a déclaré M. Serna, maire d'Aramits, en vallée d'Aspe. Avec ce "collectif de maires du massif pyrénéen", ils entendent "dénoncer le plan ours 2018-2028" qui envisage le maintien d'une cinquantaine de plantigrades dans la chaîne pyrénéenne.
Ces élus se sont retrouvés ce week-end à la Foire au fromage de Laruns (Pyrénées-Atlantiques) pour soutenir les éleveurs qui ont défilé dimanche 7 octobre en faisant sonner des cloches pour protester contre le lâcher de deux ours, jeudi 4 octobre et vendredi 5 octobre. La veille, une battue d’effarouchement avait été organisée dans les montagnes. "Notre problématique, c'est surtout demander à quoi on sert?" s'est interrogé ce maire, estimant qu'il s'agit d'un "problème de démocratie".
"Quand on voit que 107 maires sur les 150 environ de la vallée ont écrit à Nicolas Hulot pour contester la réintroduction, que le conseil départemental a voté contre, que même les sénateurs ont exprimé leur opposition et que malgré tout ça on nous passe dessus, on se demande à quoi on sert", a-t-il dit. Au sujet d’éventuelles battues ou même de la chasse des ourses, M. Sernat s'est dit inquiet: "on a prévenu la préfecture qu'il y aurait peut-être des drames. On n'est pas à l'abri d'un geste de désespoir, et je dis bien désespoir, pas violence".
L'arrivée de ces ourses, originaires de Slovénie, avait été promise par le précédent ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, alors que l'Union européenne avait mis en demeure fin 2012 la France pour avoir manqué à ses obligations de protection de cette espèce. La population ursine dans les Pyrénées est de 43 animaux, après des réintroductions en 1996 et 2006.
AFP/VNA/CVN