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Évacuation de familles kurdes à Grande-Synthe dans le Nord, le 28 septembre. |
Évacuation de familles kurdes à Grande-Synthe dans le Nord, le 28 septembre. Photo: AFP/VNA/CVN |
Environ 400 à 500 migrants, essentiellement des "familles" et "des personnes fragiles" selon le sous-préfet de Dunkerque Éric Étienne, sont montés dans des bus à destination de plusieurs centres d'accueil des Hauts-de-France.
Elles vivaient dans le secteur du Puythouck, un ensemble de lacs et de petits bois, régulièrement occupé par les migrants, et dont l'accès a été bloqué le temps de l'opération. Celle-ci a débuté vers 07h30 et a pris fin vers midi, dans le calme.
L'intervention, assortie de contrôles d'identité, ciblait également des "passeurs" qui "profitent de la misère humaine", a insisté M. Étienne.
La préfecture estime à "entre 800 et 1.000" le nombre de migrants à Grande-Synthe, contre 1.300 selon les associations. Il s'agit très majoritairement de Kurdes irakiens.
La dernière évacuation ne remonte qu'à trois semaines, le 6 septembre, avec la "mise à l'abri" selon les termes de la préfecture de 539 personnes se trouvant dans une "Jungle" insalubre à proximité de la gare de triage.
À cette date, la préfecture faisait état de la présence d'environ 500 migrants sur ce site. Pour la ville, ils étaient 800 au total sur la commune et les associations parlaient de 600 à 700 personnes.
La préfecture explique que cette augmentation est due "essentiellement à de nouvelles arrivées" et que "l'opération du 6 septembre a porté ses fruits puisque les gens sont restés en centre d'accueil".
Les associations partagent le constat d'une constante augmentation depuis le 6 septembre, mais font aussi régulièrement état de "retours" de migrants depuis les centres d'accueils.
La situation est telle que le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, s'est dit prêt à rouvrir le camp de la Linière, détruit par un incendie en 2017 et qui accueillait 1.500 personnes. Il réclame "des lieux de répit sur tout le littoral de la Manche et de la mer du Nord", comme Médecins du monde notamment, mais l’État rejette tout "point de fixation" et les discussions entre les parties se poursuivent.
AFP/VNA/CVN