La présidence française a annoncé le 10 juin un renforcement du contrôle gouvernemental et parlementaire des services de renseignement, encore embryonnaire, alors que le débat fait rage comme aux États-Unis ou en Grande-Bretagne sur les lacunes ou les excès des "services". Selon le communiqué de l'Élysée, une "inspection des services de renseignement" verra prochainement le jour, même si la présidence n'en a précisé ni les modalités de fonctionnement, ni la composition, ni même les prérogatives. Pour Jean-Jacques Urvoas, président socialiste de la Commission des lois de l'Assemblée nationale, il s'agit d'une "décision très utile", le gouvernement n'ayant jusqu'à présent d'autre solution que de "s'en remettre à la loyauté de ses fonctionnaires" alors que "l'histoire des services a montré dans le passé qu'elle pouvait être lacunaire". L'Élysée a indiqué en outre que "le contrôle parlementaire des services de renseignement sera renforcé à travers l'élargissement des prérogatives de la délégation parlementaire au renseignement", sans davantage de détails non plus.
AFP/VNA/CVN