Suppressions de postes, ralentissement des carrières, gel des salaires : les syndicats de fonctionnaires dénoncent la poursuite par le gouvernement actuel d'une politique d'austérité engagée sous l'ère Sarkozy, au risque d'une rupture avec un électorat traditionnellement acquis à la gauche. Au programme d'économies détaillée mardi 22 avril par le Premier ministre Manuel Valls, une contribution importante va provenir des quelque 5 millions de fonctionnaires. La plus mauvaise surprise a été l'annonce du maintien du gel du point d'indice jusqu'à la fin du quinquennat. Cet indice qui sert de base au calcul des salaires des fonctionnaires, a été relevé la toute dernière fois en 2010, et si la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a opposé une fin de non recevoir à une hausse cette année, les syndicats gardaient l'espoir d'une revalorisation en 2015. Autre mesure qui passe mal : la poursuite de la diminution des effectifs des ministères, hors éducation nationale, sécurité et justice. En 2014, 13.000 postes doivent être supprimés.
AFP/VNA/CVN