France : les défaillances d'entreprises en hausse de 6,3% en mars

Les défaillances d'entreprises en France cumulées sur les 12 derniers mois ont augmenté de 6,3% en mars, selon les chiffres provisoires rapportés mercredi 13 avril par la Banque de France. Mais "il n'y a pas à ce stade de vague de faillites à venir", estime la banque centrale française, qui souligne que la hausse doit être interprétée avec précaution.

>>Salmonellose : 150 cas dans neuf pays européens liés à l'usine belge de Kinder

>>La Bourse de Paris rebondit et repasse au-dessus de 7.000 points

>>Quatre cents ans en tant que maître de la scène française

Un magasin Marks & Spencer à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Durant la période de référence allant d'avril 2020 à mars 2021, le nombre de défaillances était très faible du fait de la pandémie de COVID-19, qui a entraîné la fermeture temporaire des tribunaux de commerce, et des mesures de soutien en trésorerie aux entreprises.

Aussi le nombre de déclarations de cessation de paiement reste-t-il inférieur de 45% par rapport à mars 2019.

La reprise des défaillances s'accélère néanmoins, la hausse pour février n'ayant été que de 2,9%, selon les chiffres définitifs publiés par la Banque de France.

À un peu moins de 30.000 sur 12 mois en mars, le nombre de défaillances reste toutefois encore inférieur de 36,6% à celui relevé deux ans plus tôt.

Au ministère de l'Économie, on explique qu'il s'agit d'un retour à une situation plus normale au sortir de la pandémie. "Il est important de ne pas figer une économie. Une économie croît dès qu'il y a une respiration du tissu d'entreprises", selon un conseiller.

"On est en train progressivement de revenir d'une économie assistée (...) à l'économie normale, c'est-à-dire d'une économie où les entreprises naissent, grandissent, et parfois meurent", a aussi estimé le médiateur des entreprises Pierre Pelouzet, sur Franceinfo.

Il a toutefois estimé qu'il fallait "être vigilant", en particulier sur les retards de paiement des factures entre grands donneurs d'ordres publics ou privés et leurs fournisseurs, qui peuvent fragiliser les trésoreries des entreprises.

C'est dans le secteur transport et entreposage que l'augmentation du nombre de cessations de paiement a été le plus rapide, à 17,6%, détaille la Banque de France. Ce secteur a été marqué par un très fort nombre de créations d'entreprises durant la pandémie dans les services de livraison.

La construction suit avec une hausse de 16,7% des défaillances, devant l'information et communication avec 11,6%.

À l'inverse, les déclarations de cessation de paiement continuent à être en baisse pour l'hébergement et la restauration (-8,8%).

Par taille d'entreprises, ce sont les très petites (TPE), comptant moins de 11 salariés, qui connaissent une reprise marquée des défaillances, en hausse de 23,7% sur un an, tandis que les grosses PME de 50 à 249 salariés connaissent, elles, une baisse des défauts de paiement d'un même ordre de grandeur (-23,4%).

Et seules 23 faillites d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de grands groupes ont été notifiées, soit une chute de 55,8%.

Le cabinet Altares a publié de son côté lundi 11 avril une étude faisant état d'une progression de 34,6% des défaillances d'entreprises sur un an au premier trimestre, avec une méthodologie différente, qui comptabilise notamment les procédures de sauvegarde exclues par la Banque de France, laquelle ne prend en compte que les situations de cessation de paiement, c'est-à-dire les liquidations et procédures judiciaires.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top