La Cour des comptes a lancé le 2 juillet un sérieux avertissement sur l'état des finances publiques français juillet, qui devrait servir au Premier ministre Jean-Marc Ayrault à justifier l'annonce de mesures de rigueur dans son discours de politique générale le 3 juillet devant l'Assemblée. Priée par le nouveau pouvoir socialiste de fournir un audit de l'état des finances laissées par Nicolas Sarkozy, la Cour estime que le gouvernement doit dénicher cette année 6 à 10 milliards d'euros -recettes fiscales nouvelles et économies supplémentaires - afin de respecter l'engagement pris par la France de ramener son déficit à 4,5% du PIB contre 5,2% en 2011. La faute principalement à des prévisions de recettes trop optimistes de la précédente équipe qui tablait sur une croissance cette année de 0,7% alors que le gouvernement ne mise plus que sur 0,4% . "La situation reste manifestement préoccupante. La France n'est pas sortie de la zone dangereuse dans laquelle elle est entrée il y a plusieurs années", juge le président de Cour, Didier Migaud. Surtout, la Cour prévoit pour l'année prochaine, dans l'hypothèse d'une croissance de 1%, un effort "nettement plus important", de l'ordre de 33 milliards d'euros, pour ramener le déficit à 3% du PIB, comme promis à Bruxelles. L'année 2013, souligne la Cour, sera "cruciale" : de la maîtrise des finances publiques cette année-là dépendra le retour à l'équilibre promis par François Hollande pour la toute fin de son mandat, en 2017.
AFP/VNA/CVN