>>France : croissance "solide" en vue pour le troisième trimestre
L'Insee a dévoilé mardi 31 octobre sa première estimation de la croissance en France au troisième trimestre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce chiffre est conforme à la prévision publiée début octobre par l'Institut national des statistiques. Il conforte l'hypothèse du gouvernement, qui prévoit cette année une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 1,8%.
L'organisme public a, par ailleurs, revu à la hausse la croissance du deuxième trimestre, qui a atteint 0,6% au lieu des 0,5% jusque-là annoncés, et celle du dernier trimestre 2016, passée également de 0,5% à 0,6%. L'économie française a ainsi enchaîné quatre trimestres de croissance supérieure à 0,5%, une prouesse inédite depuis 2010-2011.
Cette bonne dynamique a été rendue possible par une légère accélération des dépenses de consommation des ménages (+0,5% après +0,3% lors des trois mois précédents), portées notamment par les achats de services. La demande intérieure a ainsi contribué à la croissance à hauteur 0,6 point, souligne l'Insee.
Cette tendance s'explique également par une nouvelle progression de l'investissement, tant au niveau des entreprises (+0,9% après +1,1% au deuxième trimestre) que des ménages (+1,1% après +1,4%), ajoute l'organisme public.
Le commerce extérieur, qui s'était redressé au deuxième trimestre, a en revanche de nouveau pesé sur l'activité. Les importations ont ainsi fortement accéléré (+ 2,5% après + 0,2%) tandis que les exportations ont nettement ralenti (+ 0,7% après + 2,3%), notamment dans le secteur des matériels de transport.
Le commerce extérieur, considéré par les économistes comme le talon d'Achille de l'économie française, avec un déficit de 48,1 milliards d'euros l'an dernier, a ainsi pesé à hauteur de 0,6 point de PIB sur l'activité française au troisième trimestre.
Ces mauvais résultats ont toutefois été compensés par une évolution positive de la variation des stocks des entreprises, qui a porté la croissance à hauteur de 0,5 point entre juin et septembre, après l'avoir amputé de 0,5 point au deuxième trimestre.
Au total, "l'acquis de croissance" - c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité ne progressait pas d'ici la fin de l'année - atteignait fin septembre 1,7%.
Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee a émis l'hypothèse d'une croissance de 0,5% lors du dernier trimestre 2017. Si tel était le cas, cela permettrait d'atteindre aisément les 1,8% attendus par le gouvernement sur l'ensemble de l'année.