>>France: la canicule persiste sur l'Est, la pluie arrive
>>La pluie arrive, le mercure en baisse
Plusieurs départements à l'Est restent concernés par le risque d'orages. |
Plusieurs départements à l'Est restent concernés par le risque d'orages. |
Météo-France a levé samedi matin 27 juillet la vigilance orange canicule sur l'ensemble des départements. Vingt-deux départements- des Ardennes à l'Alsace sur la frontière nord-est et de l'Ardèche à la Savoie plus au sud- restent en revanche concernés par la vigilance orange pour des orages.
"Outre de très fortes intensités pluvieuses, ces orages s'accompagneront localement de grêle (...) et d'un risque de rafales", avertit Météo-France.
"La sortie de la vigilance canicule est propice à de violents orages locaux et donc de nouveau à des glissements de terrains et coulées de boue sur les zones exposées", selon le dernier bulletin.
"C'est surtout l'intensité des précipitations qui nécessitera un suivi particulier, avec des quantités de 30 à 50 mm en 1 heure de temps, localement 80 mm voire plus par endroits".
C'est surtout dans les Alpes que les orages sont attendus. Des prévisions qui ont conduit, en plus des éboulements, les organisateurs du Tour à réduire considérablement l'avant-dernière étape entre Albertville et Val-Thorens.
Il a encore fait très chaud vendredi dans l'Est, notamment dans la plaine d'Alsace où le mercure a atteint 36,4°C à Colmar, 36,1 à Strasbourg, et même 37,4 dans le village de Scheibenhard (Bas-Rhin), à la frontière allemande.
La 19e étape du Tour de France a été arrêtée prématurément vendredi 26 juillet peu avant Val-d'Isère, en raison de l'état de la route, impraticable après une averse de grêle.
Des orages violents se sont aussi abattus en fin d'après-midi vendredi 26 juillet sur l'Auvergne, comme à Vichy où la foudre et le vent ont endommagé de nombreux bâtiments et abattu des arbres, selon la préfecture de l'Allier.
Météo France a relevé jusqu'à 30 à 50 mm d'eau en une heure à certains endroits. "Outre de très fortes intensités pluvieuses, ces orages s'accompagnent localement de grêle, d'une forte activité électrique, et de violentes rafales", ajoute l'organisme dans son dernier bulletin.
Menace d'incendies sur tout l'Hexagone
La sécheresse qui sévit dans de nombreux territoires a aggravé l'assèchement des sols. 78 départements sont concernés par des restrictions d'eau.
Sécheresse dans la Creuse, le 20 juillet 2019. |
Pour les agriculteurs touchés, la Commission européenne a annoncé vendredi 26 juillet qu'ils pourraient demander des avances plus élevées sur les aides européennes pour redresser leurs trésoreries.
Sécheresse et canicule augmentent les risques d'incendies. Plus de 6.500 hectares de terres agricoles et de forêts ont brûlé en France jeudi 25 juillet sous l'effet conjugué de la canicule et de la sécheresse, mobilisant 4.000 pompiers, selon un bilan national de la sécurité civile.
"L'ensemble du territoire national est concerné par le risque incendie", a expliqué le colonel Grégory Allione sur France Info vendredi 26 juillet. Selon lui, il y a "une nécessité pour tous ces départements qui n'en avaient pas l'habitude d'investir dans de nouveaux moyens (...) pour faire face à ces enjeux de développement de ces incidents liés aux feux de forêts".
Alors que le seuil des 40°C n'était dépassé en France que de façon très exceptionnelle il y a un demi-siècle, des maximales jusqu'à plus de 43°C avaient été observées jeudi 25 jullet sur une grande partie du pays. Paris a ainsi battu son record absolu datant de plus de 70 ans (40,4°C en 1947), avec 42,6°C.
L'épisode de canicule s'est accompagné d'une "intensité dans les services d'urgences" mais "la situation a été globalement maîtrisée", a assuré vendredi 26 juillet sur CNews le secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, Adrien Taquet.
Le ministère de la Santé a indiqué que l'impact sanitaire de cet épisode de canicule semblait "à ce stade, modéré".
En Ile-de-France, un pic de pollution à l'ozone a été atteint mercredi 24 juillet et Airparif, l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France, s'inquiète qu'avec le réchauffement climatique, "l’ozone estival pourrait poser une menace sérieuse pour la santé humaine, l’agriculture et les écosystèmes naturels en Europe".
Si depuis la canicule de 2003, qui avait fait environ 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, notamment personnes âgées et enfants en bas âge, les mises en garde visent désormais toute la population.