>>Canicule sur l'Europe occidentale: la journée des records
>>Depuis l'été 1976, la multiplication des canicules en France
Une passante se rafraîchit sous un brumisateur sur les bords de Seine à Paris, le 25 juillet. |
Il a encore fait très chaud vendredi 26 juillet dans l'Est, notamment dans la plaine d'Alsace, où le mercure a atteint 36,4°C à Colmar, 36,1 à Strasbourg, et même 37,4 dans le village de Scheibenhard (Bas-Rhin), à la frontière allemande.
Vendredi soir 26 juillet, 27 départements restaient en vigilance orange canicule et/ou orages, dans l'Est et le centre de la France avec une fin d'alerte prévue samedi à 16h00.
La 19e étape du Tour de France s'est arrêtée prématurément peu avant Val-d'Isère, en raison de l'état de la route, impraticable après une averse de grêle.
Des orages violents se sont aussi abattus en fin d'après-midi sur l'Auvergne comme à Vichy où la foudre et le vent ont fait exploser le 18 avec de nombreux bâtiments endommagés et des arbres à terre, selon la préfecture de l'Allier.
Météo France a relevé jusqu'à 30 à 50 mm d'eau en une heure à certains endroits. "Outre de très fortes intensités pluvieuses, ces orages s'accompagnent localement de grêle, d'une forte activité électrique, et de violentes rafales", ajoute l'organisme dans son dernier bulletin.
Samedi 27 juillet , c'est surtout dans les Alpes que les orages sont attendus. Des prévisions qui ont conduit, en plus des éboulements, les organisateurs du Tour à réduire considérablement l'avant-dernière étape entre Albertville et Val Thorens.
Incendie
La sécheresse qui sévit dans de nombreux territoires a aggravé l'assèchement des sols. Quelque 77 départements sont concernés par des restrictions d'eau. La pluie qui touche déjà certaines régions "peut soulager les sols en état de stress hydrique", indique cependant Météo-France.
Pour les agriculteurs touchés, la Commission européenne a annoncé vendredi 26 juillet qu'ils pourraient demander des avances plus élevées sur les aides européennes pour redresser leurs trésoreries.
Sécheresse et canicule augmentent les risques d'incendies. Plusieurs milliers d'hectares de cultures et de végétation ont été ravagés en Normandie, dans le Centre, les Hauts-de-France et en Lorraine jeudi et les pompiers luttaient encore contre des feux vendredi 26 juillet.
Au moins 1.500 hectares ont été détruits par des incendies dans l'Eure depuis jeudi après-midi 25 juillet et huit feux étaient encore en cours vendredi 26 juillet. Dans les Hauts-de-France, près de 2.000 hectares de terres agricoles ont été détruits jeudi 25 juillet.
Alors que le seuil des 40°C n'était dépassé en France que de façon très exceptionnelle il y a un demi-siècle, des maximales jusqu'à plus de 43°C avaient été observées jeudi sur une grande partie du pays. Paris a ainsi battu son record absolu datant de plus de 70 ans (40,4°C en 1947), avec 42,6°C.
Dans des agglomérations où les températures sont retombées, comme Paris, Lille et Lyon, la circulation différenciée, instaurée en raison de pics de pollution à l'ozone, a été levée. À Strasbourg, elle devait être levée samedi matin 28 juillet.
L'épisode de canicule s'est accompagné d'une "intensité dans les services d'urgences" mais "la situation a été globalement maîtrisée", a assuré vendredi 26 juillet sur CNews le secrétaire d'État à la Protection de l'enfance, Adrien Taquet.
Le ministère de la Santé a indiqué que l'impact sanitaire de cet épisode de canicule semblait "à ce stade modéré".
Si depuis la canicule de 2003, qui avait fait environ 15.000 morts, les autorités insistaient surtout sur les risques pour les personnes vulnérables, notamment personnes âgées et enfants en bas âge, les mises en garde visent désormais toute la population.
Face aux risques, la SNCF avait invité ses clients à reporter ou annuler leurs déplacements dans les régions en "rouge", et la compagnie ferroviaire Thalys avait suspendu les ventes de billets pour jeudi 25 juillet et vendredi 26 juillet car ses infrastructures avaient souffert de la chaleur.
Alors que les autorités avaient été vivement critiquées en 2003, de nombreux ministres étaient sur le pont jeudi pour afficher la mobilisation du gouvernement.