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Antoine Griezmann congratulé par Olivier Giroud et Blaise Matuidi après son 2e but avec les Bleus contre l'Allemagne au Stade de France, le 16 octobre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Grâce à un but de la tête (62e) puis un penalty (80e) de "Grizou", les hommes de Didier Deschamps creusent l'écart en tête de leur groupe 1 de Ligue des nations et entrevoient la phase finale du mois de juin. Ils comptent sept points, contre trois pour les Pays-Bas et un seul pour les Allemands, qui ont déjà dit adieu au "final four" et sont proches d'une catastrophique relégation en deuxième division.
Les Bleus pourront quant à eux décrocher leur billet le 16 novembre prochain en cas de victoire ou de match nul chez les Néerlandais. Et pourtant, que la première partie de rencontre fut difficile au Stade de France contre la Mannschaft, comme le confessait Didier Deschamps à la pause, sur M6: "Ils nous ont fait mal, ils nous transpercent".
L'équipe de France, déjà très décevante contre l'Islande jeudi 17 octobre en amical (2-2), a été complètement prise de vitesse par les attaquants allemands, dont le milieu offensif de Manchester City Leroy Sané, le grand oublié du Mondial.
Sané a martyrise la défense française, et son sélectionneur Joachim Löw pourra nourrir quelques regrets de ne pas l'avoir emmené en Russie... C'est d'ailleurs lui qui est à l'origine du penalty transformé par Toni Kroos (14e), en provoquant une faute de main du malheureux Presnel Kimpembe, déjà très en difficulté contre les Islandais.
La France peut s'estimer heureuse d'être rentrée au vestiaire avec ce petit but, tant Hugo Lloris s'est employé dans sa cage pour repousser les assauts de la Mannschaft, en sortant devant Werner (19e) ou en s'interposant face à Ginter (23e).
Comme à l'Euro-2016
Les Bleus, qui n'avaient rien cadré pendant 45 minutes, sont toutefois revenus des vestiaires avec de bien meilleures intentions à l'image d'un Lucas Hernandez très convaincant dans son couloir gauche. C'est lui qui a offert un superbe centre pour la tête d'Antoine Griezmann, pour un but 100% Atlético Madrid, leur club commun en Espagne.
Puis, un peu comme à la Coupe du monde, l'équipe de France s'est doucement enhardie, comme si rien ne pouvait lui arriver et qu'elle devait l'emporter, d'une manière ou d'une autre. À la 79e minute, c'est Blaise Matuidi qui a obtenu le penalty, transformé par Griezmann. L'attaquant français est décidément le bourreau des Allemands puisqu'il s'était déjà offert un doublé contre la Mannschaft il y a deux ans en demi-finale de l'Euro-2016 (2-0).
Antoine Griezmann auteur d'un doublé avec les Bleus contre l'Allemagne au Stade de France, le 16 octobre. |
Résultat, l'équipe de France est invaincue depuis 15 matches et un amical contre la Colombie fin mars (3-2). Et les champions du monde peuvent viser le dernier carré de cette Ligue des nations, dont ils ont fait un objectif. Alors tant pis si le prodige Kylian Mbappé n'a guère été prodigieux, en en faisant un peu trop, ou en envoyant un ballon directement dans les gants de Manuel Neuer.
De son côté, l'équipe d'Allemagne est au fond du trou et son sélectionneur Joachim Löw fragilisé. Après la gifle reçue aux Pays-Bas (3-0) samedi, il avait pourtant changé cinq joueurs et redonné du souffle à son équipe au coup d'envoi.
Les Allemands vont se demander longtemps comment la France a renversé la situation. C'est que les Bleus avaient la grinta des champions du monde. Leurs prédécesseurs allemands, sacrés il y a quatre ans au Brésil, ne l'ont plus.
AFP/VNA/CVN