>>FIFA : ils sont bien trois contre Blatter pour la présidence
Il s'agit, en l'espace d'un mois, de la deuxième opération majeure de Wanda dans le monde sportif: le géant chinois de l'immobilier avait déjà indiqué courant janvier qu'il allait s'emparer pour 45 millions d'euros de 20% du club de football Atletico Madrid.
L'acquisition d'Infront Sports & Medias "va accroître l'empreinte de Wanda dans la culture et le divertissement, et contribuera à promouvoir le développement du sport chinois et ses intérêts à l'international", s'est félicité mardi 10 février le patron du groupe, le milliardaire Wang Jianlin.
"Cela permettra de relever le niveau du football chinois", sempiternellement moqué pour ses piètres performances, "et d'appuyer les candidatures de la Chine" pour organiser des manifestations internationales, tels les jeux Olympiques d'hiver, a estimé M. Wang, lors d'une fastueuse conférence de presse à Pékin.
De fait, en rachetant Infront au fonds d'investissement européen Bridgepoint (qui l'avait lui même acquise en 2011 pour 550 millions d'euros), Wanda rentre dans la cour des grands du sport-business.
La société, basée à Zoug, compte 600 salariés dans douze pays et a des contrats avec 160 détenteurs de droits concernant 25 sports. Ses revenus ont dépassé en 2014 les 800 millions d'euros.
Montants colossau
Les montants négociés sont colossaux : Infront devrait ainsi générer plusieurs centaines de millions de francs suisses de revenus avec les droits associés aux deux prochaines Coupes du monde de football - 2018 en Russie et 2022 au Qatar.
Son président et CEO depuis 2005 n'est d'ailleurs autre que... Philippe Blatter, le neveu de Sepp Blatter, le président de la FIFA, la Fédération Internationale de Football.
Sepp Blatter, 79 ans et favori pour un nouveau mandat, avait d'ailleurs été l'objet de vives critiques après l'attribution à Infront des droits télévisés des prochaines Coupes du monde pour l'Asie.
"Pour nous, il est crucial d'apporter plus de sport à de nouvelles régions géographiques, et ainsi d'accroître le nombre de pratiquants, ce qui rend heureuses les fédérations et nous ouvre des marchés", a lancé Philippe Blatter, également présent mardi 10 février à Pékin.
Une fois l'opération finalisée, Wanda contrôlera quelque 68% d'Infront, et gardera en poste les dirigeants actuels.
Infront comprend dans son épais portefeuille de clients les Fédérations de football allemande et italienne, le Marathon de Berlin, la Fédération européenne de handball (EHF), et il s'occupe des intérêts médiatico-financiers de nombreux clubs, dont l'AC Milan - incroyablement populaire auprès des fans chinois -, l'Inter de Milan ou encore SV Werder Bremen.
Le Suisse s'occupe également des droits de plusieurs fédérations de sports olympiques d'hiver, alors même que Pékin fait figure de favori pour accueillir les JO d'hiver de 2022 : le cas échéant, Wanda serait donc en position de profiter à fond des bénéfices et recettes publicitaires associés.
Diversification tous azimuts
Enfin, la Chine n'est pas pour Infront une terra incognita : il s'est assuré l'an dernier un contrat de six années avec la Fédération nationale de basketball.
Sur ce terrain, Wanda marche sur les traces du géant chinois du web Tencent, lequel a décroché le mois dernier la diffusion exclusive sur l'internet chinois des matches de la populaire NBA américaine.
À terme, son accord avec Infront permettra à Wanda de toucher de façon privilégiée des dizaines de millions de Chinois passionnés de sport et suivant avidement à la télévision ou en ligne les compétitions étrangères, notamment de football européen.
Il s'agit, en l'espace d'un mois, de la deuxième opération majeure de Wanda dans le monde sportif: le géant chinois de l'immobilier avait déjà indiqué courant janvier qu'il allait s'emparer pour 45 millions d'euros de 20% du club de football Atletico Madrid.
L'acquisition d'Infront Sports & Medias "va accroître l'empreinte de Wanda dans la culture et le divertissement, et contribuera à promouvoir le développement du sport chinois et ses intérêts à l'international", s'est félicité mardi 10 février le patron du groupe, le milliardaire Wang Jianlin.
Wang Jianlin (centre), patron de Dalian Wanda Group, Philippe Blatter (droite), PDG d'Infront, et Xavier Robert du Fonds d'investissement européen Bridgepoint, lors d'une conférence de presse, le 10 février à Pékin. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Cela permettra de relever le niveau du football chinois", sempiternellement moqué pour ses piètres performances, "et d'appuyer les candidatures de la Chine" pour organiser des manifestations internationales, tels les jeux Olympiques d'hiver, a estimé M. Wang, lors d'une fastueuse conférence de presse à Pékin.
De fait, en rachetant Infront au fonds d'investissement européen Bridgepoint (qui l'avait lui même acquise en 2011 pour 550 millions d'euros), Wanda rentre dans la cour des grands du sport-business.
La société, basée à Zoug, compte 600 salariés dans douze pays et a des contrats avec 160 détenteurs de droits concernant 25 sports. Ses revenus ont dépassé en 2014 les 800 millions d'euros.
Montants colossau
Les montants négociés sont colossaux : Infront devrait ainsi générer plusieurs centaines de millions de francs suisses de revenus avec les droits associés aux deux prochaines Coupes du monde de football - 2018 en Russie et 2022 au Qatar.
Son président et CEO depuis 2005 n'est d'ailleurs autre que... Philippe Blatter, le neveu de Sepp Blatter, le président de la FIFA, la Fédération Internationale de Football.
Wang Jianlin (gauche), patron de Dalian Wanda Group, et Philippe Blatter, PDG d'Infront, après avoir signé un accord, le 10 février à Pékin. Photo : AFP/VNA/CVN |
Sepp Blatter, 79 ans et favori pour un nouveau mandat, avait d'ailleurs été l'objet de vives critiques après l'attribution à Infront des droits télévisés des prochaines Coupes du monde pour l'Asie.
"Pour nous, il est crucial d'apporter plus de sport à de nouvelles régions géographiques, et ainsi d'accroître le nombre de pratiquants, ce qui rend heureuses les fédérations et nous ouvre des marchés", a lancé Philippe Blatter, également présent mardi 10 février à Pékin.
Une fois l'opération finalisée, Wanda contrôlera quelque 68% d'Infront, et gardera en poste les dirigeants actuels.
Infront comprend dans son épais portefeuille de clients les Fédérations de football allemande et italienne, le Marathon de Berlin, la Fédération européenne de handball (EHF), et il s'occupe des intérêts médiatico-financiers de nombreux clubs, dont l'AC Milan - incroyablement populaire auprès des fans chinois -, l'Inter de Milan ou encore SV Werder Bremen.
Le Suisse s'occupe également des droits de plusieurs fédérations de sports olympiques d'hiver, alors même que Pékin fait figure de favori pour accueillir les JO d'hiver de 2022 : le cas échéant, Wanda serait donc en position de profiter à fond des bénéfices et recettes publicitaires associés.
Diversification tous azimuts
Enfin, la Chine n'est pas pour Infront une terra incognita : il s'est assuré l'an dernier un contrat de six années avec la Fédération nationale de basketball.
Sur ce terrain, Wanda marche sur les traces du géant chinois du web Tencent, lequel a décroché le mois dernier la diffusion exclusive sur l'internet chinois des matches de la populaire NBA américaine.
À terme, son accord avec Infront permettra à Wanda de toucher de façon privilégiée des dizaines de millions de Chinois passionnés de sport et suivant avidement à la télévision ou en ligne les compétitions étrangères, notamment de football européen.
AFP/VNA/CVN