L'équipe de France tient bien le choc en Allemagne et repart le 29 février de Brême avec un succès de prestige (2-1). Photo : AFP/VNA/CVN |
Les hommes de Laurent Blanc ont beau avoir eu toutes les peines du monde à se qualifier pour le Championnat d'Europe, ils ont perpétué une vieille tradition qui fait des Français les champions du monde des matches sans enjeu. Après l'Angleterre à Wembley (2-1 en novembre 2010) et le Brésil (1-0 en février 2011), c'est cette fois la Nationalmannschaft, 2e nation au classement FIFA et présentée comme l'épouvantail de l'Euro, qui a mordu la poussière sur deux buts de Giroud (21e) et de Malouda (71e) avant que Cacau ne réduise le score (90e+1).
Plus globalement, Blanc peut être rassuré par la prestation de ses troupes pour cette dernière sortie avant la désignation des heureux élus pour l'Euro. Le sélectionneur craignait de voir son équipe prendre l'eau en Allemagne, lui qui n'a cessé ces derniers mois de stigmatiser le manque d'expérience des Bleus.
La formation dirigée par Joachim Löw, invaincue depuis le 29 mars 2011, avait de quoi faire peur, même si elle était amputée de ses meilleurs éléments avec les indisponibilités de Schweinsteiger, Lahm, Podolski, Götze et Mertesacker. Mais la leçon de football tant redoutée n'a pas eu lieu, bien au contraire, la France prenant le dessus techniquement au fil des minutes et imposant son rythme à la rencontre.
La charnière centrale tient bon
Certes, le milieu Mvila-Cabaye a tangué face aux attaques ultra-rapides des Allemands, avec une mention spéciale pour le trio Khedira-Kroos-Ozil qui a souvent fait vivre l'enfer au duo bleu. Le capitaine Lloris a également dû sortir le grand jeu dans les buts devant Klose (33e, 41e) et a été aidé par son poteau sur une tête de Badstuber (34e).
Mais dans l'ensemble, malgré quelques trous d'air côté gauche, la défense a tenu le choc et notamment la charnière centrale Rami-Mexès, enfin reconstituée un an après la dernière apparition en équipe de France de l'arrière Milanais (le 29 mars 2011), longtemps blessé au genou.
Franck Ribéry, qui multiplie les bonnes performances avec le Bayern Munich, reste en revanche une énigme en équipe de France. Le Bavarois est passé à côté de son match "à domicile" avant d'être remplacé à la pause.
La vérité de février ne sera pas forcément celle de juin mais les Bleus ont en tout cas évité de subir un affront comme celui contre l'Espagne au Stade de France (2-0), en mars 2010, annonciateur du désastre de la Coupe du monde. Un scénario parfait avant le début des choses sérieuses dans un peu plus de trois mois.
AFP/VNA/CVN