Jeremy Menez (gauche) de PSG à la lutte contre Benimo N'Same de Montpellier, le 19 février au Parc des Princes. |
Montpellier a tenu la dragée haute à des Parisiens plus confus dans la construction et moins solidaires. Alex a marqué son premier but pour son nouveau club d'un coup franc puissant (41e) avant que Belhanda n'égalise d'une tête (45e+2). Montpellier a cru à l'exploit avec le but d'Utaka (82e), mais Hoarau arrachait le point du nul à l'issue d'un slalom de Ménez (88e).
Il s'agit d'une contre-performance pour les hommes de Carlo Ancelotti, qui avaient déjà calé à Nice la semaine dernière (0-0) et n'ont pas fait valoir leur statut de leader. Paradoxalement, le scénario et la physionomie du match font même apparaître ce point du nul sous un jour plus favorable côté parisien.
Montpellier pour sa part peut nourrir certains regrets, d'autant qu'il connaît là la fin d'une belle série en 2012 (sept victoires sans encaisser le moindre but, Coupe de France et L1 confondues). "À 2-1, on peut tuer le match, et on fait une erreur qui leur donne le but, a estimé René Girard sur Canal+. Mais ce soir, on peut être fier des garçons. Il y a une équipe qui a essayé de jouer, c'est nous".
Serré pour l'Europe
Dans le haut de tableau, c'est Lille qui s'est distingué, en se relançant à Lorient (1-0), effaçant ainsi l'opération portes ouvertes du week-end précédent face à Bordeaux (4-5). Car le 19 février, Lyon et Rennes, qui avaient l'occasion de revenir à hauteur des Lillois, ont flanché. L'OL n'y arrive plus. Battu à domicile par Caen la semaine dernière (2-1), il avait remanié son onze, après le 8e de finale aller de Ligue des champions contre l'Apoël Nicosie le 23 février (1-0), avec Cris et Lisandro sur le banc.
Mais les Lyonnais se sont révélés inoffensifs, et le but de la tête de Gouffran, seul au deuxième poteau (41e), a illustré la différence entre une formation paraissant fatiguée et une équipe en pleine renaissance. Car Bordeaux (9e), qui était encore reléguable le 19 novembre, a confirmé son coup d'éclat à Lille (victoire 5-4), et vient désormais se mêler à la lutte pour l'Europe. Trois points seulement séparent le 4e du 9e, alors que le trou est fait entre le 9e et le 10e (9 points).
Saint-Etienne aussi rêve d'Europe, après avoir corrigé et ainsi rattrapé Rennes au classement (39 points). Les Rennais ont confirmé leur propension à s'écrouler à chaque fois qu'ils ont l'occasion de rôder près du podium.
Kakuta et Govou
Lille, qui possède une réserve éventuelle de trois points avec son match en retard le 23 février à Sochaux, profite aussi du coup d'arrêt de Marseille (4e). "On a fait des matches nuls insuffisants, mais avec ce qu'on a fait ce soir, on avait largement la place de prendre les trois points", a regretté Didier Deschamps. Un résultat mitigé qui ne met pas vraiment en confiance avant d'accueillir l'Inter Milan le 23 février en C1. Toulouse (8e), vainqueur 3-0 à Nancy, reste aussi dans le jeu.
Dans la seconde moitié de tableau, Dijon a marqué des points (3-0 contre Nice) grâce à Kakuta, auteur d'un but et d'une passe décisive pour Jovial (son 9e but). Auxerre (18e) et Sochaux (20e) ont fait match nul 0-0 et demeurent relégables. Nul vierge également pour Ajaccio-Brest. Un bon point pour Brest, préservé surtout par son gardien Elana qui a repoussé le penalty d'Eduardo dans les dernières minutes. Govou, lui, a attendu la fin du temps additionnel pour inscrire son premier but sous les couleurs d'Evian (pour sa 15e apparition), le 50e de sa carrière en L1, arrachant ainsi le nul à Caen (2-2).
AFP/VNA/CVN