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Le nouveau coronavirus COVID-19. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cascade d'annulations et de reports d'évènements pour protéger les sportifs et le public du virus continue, notamment en Italie, pays d'Europe le plus touché par l'épidémie avec 3.089 cas confirmés et 107 morts.
Afin d'éviter au maximum rassemblements et foules, le gouvernement italien a décidé par un décret signé mercredi 4 mars par le Premier ministre Giuseppe Conte que toutes les compétitions sportives, y compris les matchs de football, devront se tenir à huis clos jusqu'au 3 avril.
Par ailleurs, la seconde demi-finale retour de la Coupe d'Italie, Naples - Inter Milan, a été reportée, au lendemain du report de la première, Juventus - AC Milan.
Le huis clos doit donc concerner le huitième de finale retour de Ligue des champions Juventus - Olympique lyonnais, programmé le 17 mars, comme l'a souligné l'OL dans un communiqué mercredi 4 mars, tout en précisant que l'information n'a été confirmée "ni par l'UEFA ni par la Juventus".
Mercredi soir 4 mars, le gouvernement italien a annoncé la fermeture des écoles et des universités jusqu'au 15 mars.
Au niveau sportif, l'Italie doit aussi accueillir plusieurs courses cyclistes dans les prochains jours : Strade Bianche près de Sienne le 7 mars, Tirreno - Adriatico du 11 au 17 et surtout Milan - San Remo le 21.
La formation australienne Mitchelton-Scott, comptant parmi ses rangs les Britanniques Adam et Simon Yates, a annoncé mercredi 4 mars qu'elle ferait l'impasse sur toutes les courses italiennes, ainsi que Paris-Nice, le justifiant par son "devoir de protéger la santé et le bien-être de nos coureurs et de nos membres".
La formation néerlandaise Jumbo a aussi annoncé qu'elle renonçait à participer aux Strade Bianche.
Sur un autre continent, quatre équipes (UAE Emirates, Gazprom, Cofidis, Groupama-FDJ) ont été officiellement placées en quarantaine aux Émirats arabes unis jusqu'au 14 mars. La maladie avait provoqué l'annulation des deux dernières étapes du Tour des Émirats.
En conséquence, "faute d'effectifs suffisants (coureurs et staff)", la formation française Groupama-FDJ a déclaré forfait mercredi soir 4 mars pour les Strade Bianche et Tirreno-Adriatico.
L'Afrique n'échappe pas au chaos : la saison inaugurale de la Ligue africaine de basket a été reportée. Et en Asie, foyer du virus, les annulations se multiplient avec mercredi 4 mars celle du tournoi de rugby à VII annulé au Japon et le report du tournoi de qualification olympique de basket 3x3, qui devait avoir lieu à Bangalore (Inde) du 18 au 22 mars.
La flamme olympique touchée
Un homme en arrière plan des anneaux olympiques porte un masque de protection, à Tokyo, le 28 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
De quoi alimenter des questions vis-à-vis des deux plus grands évènements sportifs de l'année cet été : l'Euro de football (12 juin-12 juillet) et les Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août).
Le Comité international olympique n'a évoqué mercredi 4 mars "ni une annulation ni un report" des Jeux olympiques de Tokyo-2020 en pleine crise du coronavirus, a affirmé son président Thomas Bach, à l'issue d'une réunion de la Commission exécutive.
Mais le premier symbole des Jeux, la flamme olympique, pourrait en faire les frais. Le traditionnel parcours de la torche dans le pays hôte, qui doit débuter fin mars de Fukushima pour un relais à travers tout le Japon, se fera sous haute surveillance.
"Le Comité organisateur prendra toutes les mesures nécessaires et appropriées pour prévenir la propagation de l'infection parmi les coureurs, les spectateurs et l'équipe technique", comme la limitation du nombre de spectateurs, ont déclaré mercredi 4 mars dans un communiqué les organisateurs.
En ce qui concerne l'Euro-2020, qui doit avoir lieu dans 12 pays, dont l'Italie, dans une formule itinérante inédite avec le brassage de population qui en découlera, l'UEFA reste prudente et son président Aleksander Ceferin a juré mardi 3 mars ne pas "songer au scénario du pire".
"Évidemment, les compétitions sportives, et en l'occurrence le football et l'Euro (sont concernées). Il n'y a pas de craintes à avoir, mais cela peut évoluer", a affirmé mercredi 4 mars le sélectionneur français Didier Deschamps, jugeant "légitime d'avoir des inquiétudes".
En France, la Ligue de football professionnel (LFP) a amendé les protocoles d'avant-match, supprimant entre autres la poignée de main entre entraîneurs, arbitres et délégués. Le ministre de la Santé Olivier Véran a laissé la porte ouverte à des mesures plus strictes dans le sport.
L'Association internationale de boxe amateur a quant à elle reporté à juin son congrès qui devait se tenir à Budapest (Hongrie) en mars.
AFP/VNA/CVN