>>Mondial-2026: le Maroc reste dans la course face au trio USA-Canada-Mexique
>>Mondial-2026: le Maroc aura-t-il le droit de défier la candidature américaine?
Le président de la FIFA, Gianni Intantino (droite), pose avec la délégation Canada-Mexico-USA pour l'organisation du Mondial-2026, |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le ticket nord-américain, qui avait promis durant sa campagne d'organiser "la Coupe du monde la plus lucrative de l'histoire", sera chargé d'accueillir la première Coupe du monde à 48 équipes. Pour le Maroc, il s'agit de son cinquième échec, après les revers de 1994, 1998, 2006 et 2010.
"Malhonnête", "faible" mais désormais aussi "profondément unis": entre sobriquets lancés par Donald Trump et vives tensions commerciales, les États-Unis, le Canada et le Mexique fêtent mercredi une victoire diplomatique commune après avoir décroché l'organisation de la Coupe du monde de football 2026.
Taxes douanières et menaces de contre-taxes, accusations de "trahison", négociations houleuses sur le traité de libre-échange de l'Aléna, les trois voisins vivent depuis des semaines en plein "psychodrame" commercial, selon les mots de la chef de la diplomatie canadienne en allusion aux menaces économiques du bouillant Donald Trump visant le Canada.
Un contexte tendu entre les candidats qui n'a pas empêché leurs dirigeants de se précipiter pour saluer, sur Twitter, la "victoire" face au Maroc, alors que ni les États-Unis ni le Canada ne sont qualifiés pour le Mondial-2018.
Il faut dire que l'enjeu est de taille avec cet évènement à l'énorme audience planétaire. Et les recettes s'annoncent juteuses pour le premier Mondial à 48 équipes, contre 32 actuellement.
"Les États-Unis, avec le Mexique et le Canada, viennent d'avoir la Coupe du monde. Félicitations - On a beaucoup travaillé pour ça", s'est réjoui Donald Trump. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a lui salué "une bonne nouvelle", prévoyant "un formidable tournoi!". Le président mexicain Enrique Peña Nieto est allé plus loin dans un élan célébrant leur union. "Ce ne sont pas seulement nos peuples et nos familles, pas seulement nos entreprises et nos commerçants, mais aussi le football qui sait que le Canada, les États-Unis et le Mexique sont profondément unis". Une élue démocrate de la Chambre américaine des représentants, Kathy Castor, a elle saisi l'occasion pour ironiser sur les sorties de Donald Trump contre ses alliés. "L'Amérique gagne quand nous travaillons avec nos amis et voisins... J'espère qu'on en tirera leçon ici".