Fashion week parisienne : le train bleu de Vuitton entre en gare

Une gare reconstituée dans la cour carrée du Louvre à Paris, une horloge siglée Vuitton et un bruitage de pas perdus. Une grille coulisse et dans un halo de fumée apparaît un train bleu façon Orient-Express.

La collection de Louis Vuitton est présentée le 7 mars à Paris.

Le 7 mars au défilé de la marque, la locomotive siffle, dégageant de la vapeur. Une par une, les mannequins aux talons vertigineux et très hauts chapeaux cabossés au style 1900, descendent sur le quai-podium, d'autant plus immenses qu'elles sont suivies par de tout petits porteurs aux gants blancs, un bagage dans chaque main.

Astucieuse mise en scène : les filles, dont les très longs manteaux étirent encore la silhouette, ne sont pas encombrées, évoluant avec grâce autour du train rutilant. Et les sacs, qui font l'essentiel du succès de la marque, bénéficient de leur propre lumière.

Le petit monde de la mode s'amuse encore à raconter l'anecdote désormais mythique sur le New-Yorkais Marc Jacobs, créateur de Vuitton depuis 15 ans : lors de son premier défilé, il avait, effronterie ou étourderie, complètement oublié les sacs ! Le train "a été fabriqué rien que pour nous", s'émerveille en coulisses le styliste, épuisé mais chaleureux. Au coût sans doute d'une petite fortune. "Nous avons commencé à travailler sur son design il y a cinq mois, juste après le défilé sur le manège" aux couleurs barbe à papa en octobre, précise-t-il. Il suggère de le recycler en "pop-up store", magasin éphémère pour la marque. "Ce serait dommage qu'il ne serve plus", ajoute-t-il.

Ce train bleu "n'est pas un regard nostalgique sur le passé. On avait en tête la notion romantique d'un bel objet à regarder", explique le styliste tatoué de 48 ans, chevelure de jais et regard vert, qui parvient à rester viril en robe noire et godillots. Les questions sur la "modernité" des vêtements l'agacent. "Ce sont les gens qui vivent dans la modernité, pas leur vestiaire", dit le créateur qui s'exprime en anglais. La collection tourne, très simplement, autour de "l'idée du voyage". Quoi de plus évident pour un malletier. "Il ne s'agit pas de ce que j'ai pensé, vu ou imaginé. Je n'essaye pas de faire le malin ou de pontifier", dit Marc Jacobs, allergique aux intellectualisations fumeuses sur la mode.

AFP/VNA/CVN

 

 

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