Faire des sciences et technologies le pilier du développement national

Selon la Stratégie de développement des sciences et technologies pour la période 2011-2020, les produits de hautes technologies devraient contribuer à environ 45% du PIB national en 2020.

«Les sciences et technologies sont les pivots du développement du pays et ont contribué considérablement aux réalisations obtenues après la guerre et dans le processus de Renouveau», a affirmé le ministre des Sciences et des Technologies, Nguyên Quân.

En effet, le Vietnam a connu en 30 ans une croissance spectaculaire du PIB, de l’ordre de 7-8% en moyenne annuelle. Autrefois pays pauvre qui devait importer des vivres, le pays est devenu, grâce aux progrès technoscientifiques appliqués dans la production agricole, un des plus grands exportateurs mondiaux de riz.

En matière de médecine, le Vietnam est capable désormais d’effectuer des interventions chirurgicales de pointe. Il peut produire des équipements médicaux modernes, lui permettant de limiter ses importations de matériel étranger.

C’est aussi le cas dans le secteur industriel, où l’application des avancées technologiques a contribué à la diminution du coût de revient des produits.

«Un des facteurs clés du développement technoscientifique a été le lancement de la Loi sur les sciences et les technologies, qui a changé radicalement ce secteur», partage Trân Quôc Khánh, directeur du Département de l’organisation et du personnel du ministère des Sciences et des Technologies. De 1996 (début de la mise en œuvre de la Résolution N°2 du Comité central du PCV sur le développement des sciences et technologies) à 2011, le nombre d’organisations technoscientifiques a été multiplié par trois, passant de 519 à plus de 1.500, de même que celui du personnel de ce secteur (60.500 personnes actuellement).

2% du PIB national réservé aux technologies

La Stratégie 2011-2020 de développement des sciences et technologies a été récemment approuvée par le Premier ministre Nguyên Tân Dung. Elle fixe comme objectif qu’en 2020, ce secteur devrait contribuer de manière significative à la croissance et à la restructuration économique, avec 45% du PIB lié directement aux produits de hautes technologies.

Avec 1/5e des technologies et équipements modernisés annuellement sur la période 2016-2020, la valeur des transactions sur le marché des sciences et technologies devrait augmenter en moyenne de 15-17% par an. Le Vietnam compte figurer parmi les pays de l’ASEAN les plus développés en matière technoscientifique.

En 2020, les investissements dans les sciences et technologies devraient représenter environ 2% du PIB national, dont 3/4 provenant des entreprises et 1/4 de l’État. Depuis 2000, les dépenses pour les sciences et technologies représentent 2% du budget de l’État, soit l’équivalent de 0,5% du PIB. «Ce taux de 2% est considérable si on le compare à la moyenne mondiale. Mais il reste le plus bas de la région en valeur absolue par habitant», analyse le ministre Nguyên Quân. Au Vietnam, la moyenne actuelle est de moins de 10 dollars/an/habitant consacrés aux sciences et technologies. D’après lui, les investissements des entreprises dans ce secteur n’occupent que la moitié (environ 300 millions de dollars - une somme minime par rapport aux autres pays de la région comme du monde) de ceux provenant du budget de l’État (700 millions de dollars). Il est temps pour les entreprises de passer à la vitesse supérieure.

Les entreprises : clé du développement

«Dans le projet de rénovation de ce secteur qui sera prochainement soumis au Premier ministre Nguyên Tân Dung, le ministère des Sciences et des Technologies propose des mesures innovantes en matière de mécanismes d’investissement et de financement», informe le ministre Nguyên Quân.

Par exemple, les entreprises devraient consacrer au moins 10% de leurs bénéfices avant impôt au développement des sciences et technologies. Ce modèle a été appliqué avec succès par le Groupe des télécommunications de l’armée Viettel. «Ce dernier réserve chaque année environ 10% de ses recettes avant impôt, soit 2.500 milliards de dôngs, à la recherche scientifique. Viettel a réussi à créer son propre institut de recherche, lui permettant de fabriquer lui-même des équipements qu’il devait autrefois importer, d’où une baisse substantielle de ses coûts de production...», explique le ministre.

Autre exemple, la Compagnie d’ampoules électriques et produits isothermes Rang Ðông, qui consacre annuellement jusqu’à 20% de ses bénéfices avant impôt à la recherche scientifique. Rang Ðông a également mis sur pied un centre de recherche, fabriqué de nombreux produits technologiques appréciés des consommateurs... «Ce sont là de bons exemples qui montrent qu’une entreprise sera dynamique et compétitive si elle s’appuie sur les sciences et technologies pour son développement», indique Nguyên Quân.

Un point de vue partagé par le Docteur Trân Viêt Hùng, vice-président de l’Union des associations scientifiques et techniques du Vietnam. «Dans la conjoncture actuelle de mondialisation, les entreprises doivent plus que jamais s’orienter dans cette voie. Car la recherche scientifique par l’entreprise elle-même l’aide à créer de nouveaux produits compétitifs, capables de répondre aux normes techniques rigoureuses du marché international», conclut-il.

Hoàng Minh/CVN

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