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| Panpimon Suwannapongse. |
Née dans la province de Nakhon Ratchasima, au Nord-Est de la Thaïlande, Mme Panpimon Suwannapongse a fait des études à Bangkok. Elle a débuté sa carrière de diplomate au ministère thaïlandais des Affaires étrangères où elle travaille depuis 1980. Elle est arrivée à Hanoi en avril 2006 pour assumer le poste de ministre-conseillère à l'ambassade, et exerce depuis juillet 2012 la fonction de consul général de Thaïlande à Hô Chi Minh-Ville.
Très jeune, elle montrait déjà un réel penchant pour les arts, et a commencé à apprendre le dessin. Sa passion s'est ensuite tournée vers la laque poncée. "On la trouve dans plusieurs pays asiatiques. Au Japon, la laque est fabriquée à la main, et sert à l'ornement d'ustensiles de la vie quotidienne. Au Myanmar, on l'utilise pour décorer des objets de culte. Et au Vietnam, on en fait des tableaux", indique la diplomate. "Faire de la peinture laquée à la vietnamienne, c'est presque une forme de diplomatie", confie-t-elle.
C'est ainsi que, à son arrivée à Hanoi il y a quelques années, elle a commencé à prendre des cours. Un mois plus tard, elle maîtrisait les bases des deux principales techniques : la laque traditionnelle et industrielle. Les couleurs de la première sont plutôt pâles, mais profondes et résistantes. Celles de la seconde en revanche sont vives mais peu résistantes. Au fil du temps, la diplomate thaïlandaise a largement élargi son champ de compétences. Aujourd'hui, elle peut prendre le temps de s'attarder sur un tableau, par manque d'inspiration ou pour mieux peaufiner les détails, car elle sait conserver les matériaux. D'autant que plus un tableau a été travaillé, plus sa valeur augmente.
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| La diplomate thaïlandaise s’adonne à créer un tableau de laque poncée |
Ses semaines étant relativement chargées, Panpimon Suwanna-pongse (Mme Oon) ne dispose que du week-end pour se consacrer à son plaisir. Deux jours pendant lesquels elle s'enferme dans son atelier, en tête-à-tête avec ses œuvres inachevées. Entre deux mandats au Vietnam, elle a un temps été nommée à Singapour, sans pour autant renoncer à son pase-temps favori, ne serait-ce qu’un moment. Elle s'affairait alors à la peinture pendant ses plages libres, plus motivée que jamais.
Un mélange de cultures
La diplomate utilise des matériaux fabriqués au Vietnam, mais, ce qui confère probablement à ses œuvres leur valeur unique, c'est qu'elle y incorpore aussi de sa culture thaïlandaise. Ainsi, elle appose souvent des pièces de monnaie bath (avec la représentation du roi de Thaïlande, Bhumibol Adulyadej), ou des feuilles d'argent et d'or sur ses tableaux. "En Thaïlande et au Myanmar, on utilise souvent ce matériau de luxe pour recouvrir les statues et les tableaux bouddhiques, que ce soit dans les pagodes ou dans les maisons. J'ai décidé d'en faire de même pour mes œuvres religieuses. Quant aux pièces, elles sont sacrées", indique-t-elle.
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| Nombreux visiteurs au vernissage de l’exposition des tableaux de laque poncée de la consule générale de Thaïlande, Panpimon Suwannapongse, tenu le 8 juin à Hô Chi Minh-Ville. |
Jusqu'au 16 juin, Mme Oon expose 23 de ses œuvres au Musée des beaux-arts de Hô Chi Minh-Ville, accompagnant 15 tableaux du directeur adjoint des lieux, Hua Thanh Binh. Selon ce dernier, les tableaux de Mme Oon sont artistiquement intéressants. "Bien qu'elle ne soit pas professionnelle, le temps passé sur chacune des œuvres montre son implication, et ses compétences sont indéniables", remarque M. Binh. De même, pour le peintre Nguyên Xuân Viêt qui a soutenu la diplomate thaïlandaise dans ses premiers pas : "Cette femme montre par ses travaux que la laque poncée est un matériau international", conclut-il.
Diêu An/CVN